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Critique de Tristale


4ème de couv':"Norman Moonbloom est un rêveur qui n'a jamais réussi à aller au bout des choses. Après des études avortées, il se voit confier par son frère autoritaire un poste de gérant de plusieurs immeubles à New York, pour la plupart défraîchis et sur le point de s'écrouler. D'un air distrait et distant, il fait la tournée des locataires pour récolter ses précieux loyers. Mais alors que la mission semble des plus simples, il va devoir se confronter à l'intimité des autres. Et les personnages qui peuplent ces appartements sont hauts en couleur. Il y a Karloff, un Juif d'Europe centrale centenaire qui a choisi de vivre dans la crasse et de boire pour oublier. Stan Katz, le joueur de trompette blanc qui partage un appartement avec Sidone, un batteur noir homosexuel ? les deux font la bringue à défaut de faire la paire. Des familles étriquées, des couples qui se disputent à coups de jets de bouteilles, des professeurs alcooliques qui récitent du T.S. Elliot en conspuant la société. Sans parler de leurs récriminations constantes : réparer ceci, réparer cela, boucher ce trou, repeindre, remplacer, vider... Sortant peu à peu de sa léthargie, c'est plein d'entrain et de façon frénétique qu'il va alors tenter de remettre à neuf ces immeubles et de rafistoler ces êtres bosselés, et prendre du même coup conscience de sa propre existence."

MON AVIS: Je ne peux pas dire que j'ai vraiment aimé ce roman. Et cela n'a rien à voir avec l'écriture de l'auteur. Au contraire il décrit très justement ses personnages, leurs sentiments, leur intimité et le comportement évolutif de Norman confronté à toutes ces vies si différentes.
Non je crois que c'est Moonbloom lui même qui m'a fortement déplu. Sa façon de ne pas être vraiment présent face à ces gens, d'être totalement détaché, indifférent, voire méprisant et médisant. Un homme peu attachant en somme pour moi, à la limite du détestable. Même lorsqu'il change paradoxalement d'attitude, il est à contre-courant. Alors oui sa conscience des autres s'ouvre peu à peu et par là même sa propre conscience de soi, mais ça n'a pas été suffisant pour que j'apprécie réellement cette lecture.
J'étais parfois à la limite de l'ennui tout en appréciant la description de certains locataires, affaiblis, tristes, seuls, dépassés voire pathétiques.
Oui j'ai aimé sans aimer vraiment. Je dirais que c'est un livre étonnant, ambivalent, questionnant.
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