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Critique de MarieLywood


Année 1348 dans le Dorseteshire en Angleterre. La Mort Noire s'abat sur tous les villages, frappant les habitants, nobles comme serfs. A Develish, pendant l'absence de son mari Sir Richard, Lady Anne décide de protéger les deux-cent habitants dans l'enceinte du manoir. Mais cette quarantaine et la promiscuité avec les serfs n'est pas du goût de Lady Eleanor, quatorze ans et fille de Lady Anne et Sir Richard. Elle ne comprend pas les desseins de sa mère en accordant de l'importance à des gens qu'elle considère comme inférieurs.

En grande amatrice de romans historiques, j'ai beaucoup apprécié celui-ci. L'histoire se déroule en huis-clos dans une large partie du roman puisque les habitants de Develish sont tous confinés ensemble pour tenter d'échapper à la maladie. le début du roman s'avère passionnant avec la mise en place de l'histoire, les débuts de la maladie, la décision de Lady Anne pour protéger les serfs, les aménagements à réaliser pour pouvoir tenir le plus longtemps possible à l'intérieur de l'enceinte. On en apprend beaucoup sur les conditions d'hygiène à l'époque et Lady Anne fait figure de révolutionnaire en imposant des règles de propreté. L'histoire se poursuit avec les intrigues à l'intérieur même de l'enceinte et les rivalités qui apparaissent entre certains personnages. Deux problèmes sont également présents : les menaces extérieurs et la pénurie de nourriture d'ici la fin de l'année. J'ai trouvé alors quelques longueurs au milieu du roman. Mais l'histoire reprend du rythme vers la fin pour nous offrir un peu de suspens dans les dernières pages. Car il s'agit bien d'une saga qui est destinée à se poursuivre.

Nous suivons plus particulièrement le destin de quelques personnages. J'en ai beaucoup apprécié certains comme Lady Anne, femme forte et pleine d'une humanité rare pour l'époque ; Thaddeus Thurkell, jeune homme intelligent travaillant dur pour espérer s'élever au-dessus de sa condition ; Gyles Startout, homme courageux et dévoué. Lady Eleanor m'a en revanche fortement agacée. Je suppose que c'est le but recherché par l'auteure puisqu'elle n'apparaît que comme une jeune écervelée capricieuse et égoïste mais j'aurais apprécié un peu plus de nuances dans le portrait qui en est dressé. Son obstination à se considérer supérieure aux autres et à ne pas voir où est son intérêt la rend antipathique.

Minette Walters prend le partie d'ériger la connaissance et l'éducation comme clé de la liberté, de l'indépendance et d'une vie meilleure. Ce point de vue ne peut que remporter l'adhésion même si pour cela l'auteure prend quelques libertés avec l'histoire car un domaine dans lequel les jeunes serfs sauraient tous lire est hautement improbable.

Je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont pour cette très belle découverte et j'attends avec impatience la suite de cette saga.
Lien : https://aubonheurdemadame.wo..
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