Citations sur La Confrérie de la dague noire, tome 14 : L'Amant sauvage (12)
Riant et pleurant, Mary inspira profondément et se dit que, oui, en effet, il arrivait parfois des miracles...
Et elle ne pouvait qu'en remercier Dieu, la Vierge scribe, ou qui vous voulez.
Elle était... maman.
– Bitty va très bien s’en sortir. J’installerai des cales sur le volant si je n’arrive pas à avancer suffisamment le siège.
– Il dit que les filles peuvent tout faire (la petite observa Rhage.) Il dit que les filles sont puissantes.
– Oui, opina le mâle. C’est pour ça que les meilleures voitures, et les plus rapides…
– …sont toujours des filles, acheva Bitty à sa place.
Page 299
Mary se considérait comme une féministe absolue. Même si elle admettait aisément que la plupart des hommes soient plus capables de soulever des charges lourdes que beaucoup de femmes – une réalité valable aussi bien chez les humains que chez les vampires-, elle considérait qu’en dehors de cette disparité physique assez mineure il n’y avait strictement rien de son point de vue que les mâles puissent faire mieux que les femelles
Ce fut donc une sorte de révélation de découvrir qu’elle avait le sentiment d’être une ratée alors que, en fait, elle se trouvait simplement dans la même position que tous les hommes. Les personnes nées avec des organes sexuels masculins ne pouvaient pas porter d’enfants, et elle non plus. Vous voyez ? Égalité parfaite !
Page 246
- Et tu seras toujours mon prince aux crocs étincelants.
- Vraiment ?
- Moui. Tu es la meilleure chose qui me soit jamais arrivée. Toi et Bitty.
- Veux-tu être son père ? Je veux dire, je sais où j'en suis...
- Ce serait un honneur et un privilège. (Il posa la main sur son cœur tout en parlant en langue ancienne.) Ce serait un devoir dont je chercherais à m'acquitter toutes les nuits que je passerai sur terre.
Parfois, le seul repos vraiment bienfaisant consistait à simplement tenir la personne qu'on aimait contre soi et à sentir sa chaleur, en sachant qu'elle ne s'en irait pas.
Pas sans vous, à aucun prix.
Le véritable amour, décida-t-il, était la seule recharge dont il avait besoin, merci bien.
Ce qui l'aida à retrouver la sécurité.
L'amour dans les yeux de son mâle.
Ce trou rouge... se trouvait au beau milieu du sternum de Rhage.
Et son hellren avait le cœur solide, mais certainement pas impénétrable.
Que s'était-il passé ?
- Qui sait. Nous ne sommes pas franchement "normaux", Rhage.
- Qui l'est ?
- Les gens vivants, dans le sens conventionnel du terme. Et qui n'ont pas de bête habitant leur corps.
Il se tut, et elle se sentit coupable, comme si elle avait gâché quelque chose. Mais ils devaient se montrer réalistes.
Sauf que Rhage se contenta de hausser les épaules.
- Alors on suivra une psychothérapie. Ou un truc du genre.
Mary eut un petit rire.
- Une psychothérapie ?
- Bien sûr. Et puis merde ! je peux parler de ce que j'épreuve vis-à-vis de la bête. Et elle peut éventuellement dévorer quelques psys pour être sûre d'avoir bien intériorisé leurs commentaires constructifs. Enfin, quoi, qu'on me fasse de l'acupuncture, et peut-être que le dragon se changera en lapin ou en mésange ou en...
- En mésange.
- Ouais, ou en rongeur. Elle pourrait finir par devenir un énorme rongeur violet qui serait, disons, végétarien.
Prenant une profonde inspiration, il se répéta qu'il devait se calmer. Ce n'était pas parce que V. n'avait pas trouvé trace de l'oncle et qu'il y avait désormais des formulaires d'adoption qui l'attendaient à la maison qu'il se passerait quelque chose avec Bitty.
Il n'en avait même pas encore parlé avec Mary.
Et, allô, la fillette avait seulement accepté d'aller manger une glace, puis d'aller dîner avec eux. Cela ne signifiait pas qu'elle éprouvait la moindre envie d'avoir une nouvelle famille.
Il devrait vraiment se calmer, putain !