Sale menteuse

Vous avez dit déjanté ? Vous avez dit trash ?

Si John Waters ne vous est pas étranger et que vous avez déjà vu – et surtout apprécié – l'un de ses films cultes (Pink Flamingos, Cry Baby, Female Trouble…), alors précipitez-vous sur Sale Menteuse – traduit par Laure Manceau – délire littéraire déjanto-barjo-érotico-scato et j'en oublie.

Dans le cas inverse, les lignes ci-dessous seront précieuses avant de découvrir en toute connaissance, Marsha Sprikle, kleptomane invétérée spécialisée dans le vol de bagages dans les aéroports. Mais aussi méchante et affabulatrice, ne se nourrissant que d'un à deux crackers par jour.

Son dernier coup ayant totalement foiré, la voilà en fuite avec à ses trousses, son chauffeur Daryl qui à défaut de salaire, est rémunéré de la promesse d'une copulation annuelle avec la patronne. Et c'était justement le jour J…

Parallèlement, sa fille Poppy qui règne sur une secte d'adeptes du trempoline, se lance aussi à sa poursuite, bien décidée à faire payer à sa mère ses fautes passées. de Baltimore à Provincetown en passant par le New-Jersey, le road-trip va se transformer en une quête épique et barrée, où chacun va découvrir ses faces cachées.

Voilà pour le pitch convenu.

Car en chemin, vous rencontrerez aussi Richard, le pénis qui parle et devient gay alors que son propriétaire est hétéro ; découvrirez comment les Magic Finders feront délaisser à certains les plaisirs bondissants au profit de ceux frémissants ; vous en apprendrez beaucoup sur la masturbation auriculaire ; et finirez, peut-être, au festival de l'anulingus où les chiens ne sont pas les derniers à s'y coller.

Vous voilà prévenus : d'aucuns crieront au génie et au livre culte, quand d'autres hurleront de dégoût.

Quant à moi, plutôt open, j'ai vraiment bien rigolé, y compris en pensant à la prouesse de la traductrice. Enfin au début. Avant de me lasser et même de m'ennuyer dans un final vraiment too much, mais dont l'excès est raccord avec les attendus du genre.