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Critique de Stockard


Louise et Rob, jeunes adultes, sont en train de se bâtir un avenir aux petits oignons avec tout le confort en option, ils habitent ensemble, travaillent tous les deux dans une manufacture de faïence et ont pour projet de se marier sous peu... Certes un peu conventionnel, mais on peut dire que tout se passe aussi bien que possible pour ce petit couple sans histoires. Aussi bien que possible ou presque car quand l'usine qui les embauche met la clef sous la porte et qu'ils se retrouvent tous les deux au chômage, l'avenir radieux qui se profilait en prend un sacré coup dans l'aile. D'autant que si Louise s'adapte aussitôt à la situation en essayant d'en tirer le meilleur parti, Rob lui n'est pas décidé à se faire lourder sans tout tenter pour reprendre son poste, mais la faïencerie est un métier qui se perd et Rob ne sachant et ne voulant rien faire d'autre ne met pas longtemps à tourner en rond, dans sa recherche d'emploi, dans l'appartement et même dans sa relation avec Louise qui se dégrade au point que le mariage commence sérieusement à être remis en question...

Traitant à la fois du chômage et de la crainte de l'engagement, Andi Watson, sans jamais essayer de faire inutilement résonner la corde sensible nous dépeint avec justesse le sombre tableau d'une Angleterre en crise, entre perte de travail, difficulté à grandir et consumérisme débridé.
On oscille sans cesse entre optimisme avec Louise qui bouge ses petites fesses, se prend en main et entreprend une formation pour finalement retrouver un travail et le pessimisme et l'inertie de Rob qui, très humainement, attend que son monde s'écroule pour s'arracher à son canapé et à ses jeux vidéo qui remplissent ses acrimonieuses journées.
Franchement réaliste au niveau du scénario, cette fine observation de la société actuelle traine malheureusement trop souvent en longueur et on se retrouve vite à faire du sur-place. Les 200 pages que compte ce roman graphique auraient gagné à s'en délester d'un bon tiers afin de rendre le tout plus dynamique et captivant.
Le dessin, simpliste pour mieux servir le propos, ne m'a pas vraiment emballé et un happy end quelque peu discordant m'a fait refermer cet album sur un avis un poil mitigé.
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