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Critique de le_Bison


Nous sommes en 1948 dans le Montana, plus précisément à Bentrock, chef-lieu du comté. Pour ceux qui s'imaginent des montagnes recouvertes de neige, des forêts sauvages à perte de vue comme dans un roman de Jim Harrison, détrompez-vous. Pour ceux qui s'imaginent des rivières recouvertes de truites arc-en-ciel, des forêts sauvages à perte de vue comme dans un roman de Norman Maclean, détrompez-vous. Pour ceux qui s'imaginent des ranchs recouvertes d'herbes folles, des sources chaudes et des paysages aussi idylliques que colorés comme dans un roman de Thomas McGuane, détrompez-vous. Bentrock, situé à l'extrême nord de l'état, à quelques kilomètres de la frontière canadienne est en fait un rude pays. D'une platitude inimaginable où, en hiver, un vent glacial balaye le paysage à longueur de journée et, en été une chaleur suffocante peut atteindre les 41°C. Charmant endroit, donc, où rien ne pousse à part broussailles et herbe à bisons. Voilà pour le décor de mon univers. Moi, David, je n'ai que 12 ans en cette année 1948 et j'appartiens au clan Hayden. Pourquoi je parle de « clan » ? Tout simplement parce que mon grand-père Julian était shérif à Mercer County, que mon père Wesley est shérif à Mercer County, que mon oncle Franck est un médecin hautement respectable dans cette région. Autant dire, que nous appartenons à la haute bourgeoisie et que le nom de Hayden est envié et respecté de tous les riverains du comté. Voilà pour les présentations. Ah non, j'oubliais aussi de vous signaler la présence de Marie Little Soldier (dont je suis secrètement amoureux), une indienne sioux qui travaille à la maison et qui est également chargée de s'occuper de moi.

Pourquoi vous parler de cette année précise ? Je dirais, en fait que c'est à douze ans que j'ai cessé d'être un enfant pour entrer dans le monde des adultes. Est-ce l'année où j'ai bu mon premier whisky ? Une bonne rasade et cela vous construit un homme, mon frère. Il me reste un souvenir, gravé à tout jamais dans mon esprit, et qui me hantera jusqu'à ma mort : Marie Little Soldier étendue sur un lit de la maison. Elle a de la fièvre, elle délire et tousse si fort que j'ai peur qu'elle ne meure. Mon père ne sait pas quoi faire… Il voudrait appeler son frère Franck, médecin compétant, respectable et respecté, et quasi unique du comté. Seulement, Marie refuse catégoriquement d'être soignée par mon oncle… Faut-il mettre ce refus sur le compte d'une coutume sioux ?

Ou bien…
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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