AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lafilledepassage


« L'écriture vient toujours après. Après la fracture. Après la faille. Quand vient le manque. »

Impression mitigée après la lecture du dernier Wauters. Et je réalise d'ailleurs que, contrairement à ce que je croyais, je ne suis pas une fan inconditionnelle de cet auteur (merci @latina d'avoir ramené à ma mémoire des lectures moins enthousiasmantes).

C'est un recueil des souvenirs, faits de courts billets qui surgissent un peu au gré de la fantaisie de l'auteur, assemblés au hasard comme les pièces d'un puzzle. Son enfance, c'est l'Ardenne belge (en Wallonie, contrairement en France et en Flandres, l'Ardenne est au singulier, alors qu'on parle des Ardennes françaises et des Ardennes flamandes, ces dernières étant par ailleurs aussi jolies que la wallonne) des années quatre-vingt et nonante, dans un village reculé.

C'est aussi le témoignage d'un écrivain, qui parle de sa nécessité vitale d'écrire … Je ne me prononcerai pas sur le sujet de cette nécessité vitale, débat récurrent dans le monde artistique … Et c'est aussi une très belle lettre d'amour d'un fils à sa maman, ce qui lui vaut les trois étoiles.

Bon je ne goute pas trop à la nostalgie, ni au « c'était mieux avant ». Je n'apprécie pas non plus l'esprit étriqué, conservateur et raciste des campagnes … (je ne dis pas que c'est partout comme ça, mais je vis en ville, dans une ville cosmopolite qui plus est, et force est de constater que mes concitoyens sont très nettement moins racistes, moins réactionnaires et acceptent beaucoup mieux la différence). Et donc forcément ce n'était peut-être pas un livre pour moi.

Mais bon voilà j'aime la prose poétique de Wauters, son style en général. Et là aussi j'ai été déçue : assez peu de poésie, de métaphores, sans compter une construction qui se répète de billet en billet, avec souvent une dernière phrase « choc » contenant un paradoxe : « minuscule et très vaste », « nulle part et partout à la fois », « mon enfance me remplit et de joie et de peine », « la plus cruelle. Et la plus douce », … Ouais une fois ça va, deux fois … mais trois fois (et plus) bonjour les dégâts. Pour reprendre un slogan typique des années quatre-vingt, si chères à l'auteur …

Commenter  J’apprécie          306



Ont apprécié cette critique (28)voir plus




{* *}