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Citations sur Le plus court chemin (95)

La nostalgie, c’est un applaudissement du passé. Dans une main, il y a des larmes. Dans l’autre, beaucoup de joie.
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Avant d’être un acte d’expression, écrire est un acte d’écoute. Il faut longtemps se taire et apprendre à entendre, puis seulement parler.
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Je ressens comme une certitude que l’écriture n’est pas une activité. C’est un pays, un lieu qui me devance et vers lequel je tends. Le seul endroit où l’on peut me trouver – et le seul où je me trouve. Partout ailleurs, je n’y suis pas. Je n’ai lieu que là.
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L’écriture m’a beaucoup donné et elle m’a beaucoup pris. Ce qu’elle m’a donné de meilleur ? Une voix parallèle. Ce qu’elle m’a pris de plus précieux ? La voix principale, celle qui menait aux autres.
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Je n’étais pas destiné à écrire, mais à flotter. Simplement, je me suis aperçu que l’écriture était un excellent moyen pour ça, sans ennuyer personne, en plus. Je veux dire : je ne fore pas, je ne disque pas, je ne parle pas dans un micro, je n’ai pas d’avis à donner, ou à défendre, d’idées à faire valoir, je ne prends pas ma voiture le matin, ni mon vélo, je n’emmerde aucun collègue et n’oblige personne à me parler, encore moins à me téléphoner, je n’ai pas besoin de bureau, de fax, de logistique, le confort ne m’intéresse pas, ou très peu, je n’ai pas besoin d’être propre, d’acheter des costumes, de me coiffer, de m’habiller, non, je m’assieds gentiment à ma petite table, et j’écris.
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Une vie placée sous le signe d’un Dieu représenté par des curés, omnipotents et profiteurs, qui mangeaient indifféremment sur le dos des morts, des jeunes mariés, des communiants, des baptisés. Et des morts et des morts encore. Une vie placée sous le signe d’une nature immense, de kermesses à répétition, d’alcool et de ce bienheureux ennui dont je me sens si souvent orphelin aujourd’hui. Tout vient de là. Du silence des plaines. De tout ce qui se tramait en nous pendant que, objectivement, il ne se passait rien.
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Tout prenait un temps fou en Wallonie, et pour une large part, le travail consistait à faire semblant de travailler ou, ce qui revient au même, à le faire traîner le plus longtemps possible.
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Sale de la tête aux pieds, on bondissait dans les sous-bois, attachait nos ennemis à des troncs avec des lianes souples qu’on fumait par ailleurs, cent pour cent sains et cent pour cent malades, sauvages, intégraux et loups. Un espace de douceur et de cruauté. Le milieu des années quatre-vingt, avant les ordinateurs, avant le règne du porno et des jeux vidéo immersifs, avant que tout se mette à trembler et à aller très vite. Avant que les gens tombent amoureux d’eux-mêmes, abîmés dans leurs téléphones.
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Nous emmenant voir le tilleul de Lillé, celui des Floxhes et le vieux chêne Saint-Antoine, qui comptaient parmi les derniers spécimens de la région, elle disait : « Tous ces bouts de fer incrustés dans l’écorce, vous les voyez ? C’étaient des maladies. L’arbre les a mangées. En les mangeant, il en a débarrassé les gens. » Ce principe de transmission du mal qu’on retrouve dans cette croyance aux arbres à clous, j’y suis sensible. Il y a dans l’écriture un peu de ce principe.
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Le cri, le tu, le chant, la morsure, le chaos. Et s’il ne s’agissait que de ça ? Tenter de laisser ressurgir, dans tout ce qu’on écrit, ce que la faculté de nommer nous a pris ?
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