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Le sentiment d'en attendre beaucoup trop avait tellement ralenti mon envie de lire ce roman que j'avais fini par me demander si je le lirais un jour. C'est chose faite, et je ne regrette pas, quand bien même ce ne soit pas un coup de coeur et que je lui reproche beaucoup de choses. Hélène Wecker fait appel à deux créatures mythologiques que peu de récits abordent et c'est pour moi un des gros points forts du récit.

D'un côté, nous avons la golem, tout juste animée, qui se retrouve livrée à elle même après que son maître soit mort sous ses yeux. Tiraillée par l'idée de mourir et la curiosité dont on l'a dotée, elle décide de rejoindre le sol américain et y fait la rencontre d'un rabbin qui l'initiera au monde. de l'autre, nous avons le djinn qui apparaît nu comme un ver sur le sol de la forge d'Arbeely, désorienté, ayant passé plus de 1000 ans enfermé dans un flacon sans aucun souvenir de ce qu'il a pu vivre ou faire pour s'y retrouver. Tous deux reçoivent un nom qui n'est pas le leur. Tous deux grandissent dans un monde qu'ils ne comprennent pas. Quand ils finissent par se retrouver, au hasard d'une rue, ils se reconnaissent sans s'être jamais rencontrés. Et cela pourrait être le début d'une histoire d'amour, romantique à souhait, et culcul la praline comme je déteste… mais non. Hélène Wecker a plus d'un tour dans son sac !

A travers leurs regards, innocents, avides de voir le monde et d'en comprendre les facettes, les deux êtres surnaturels traversent leurs difficultés avec plus ou moins de succès, deux facettes d'une même médaille parfaitement opposées. Alors qu'elle ne pense qu'aux autres, au point de vouloir s'aliéner à un être plutôt que d'être libre, lui savoure chaque minute passée à l'air libre, en quête de tout ce qui pourra satisfaire son ennui et ses désirs sans penser aux conséquences. Leurs conversations sont électriques, sous haute tension, alors qu'aucun des deux ne veut céder sur sa position. Au fur et à mesure, ils apprennent, s'apprivoisent et appréhendent ce qui les entoure autrement. Et il en va de même pour le lecteur. A travers leurs débats animés, ce sont les valeurs de la société humaine que l'autrice questionne, interroge, et on se surprend à prendre parti, se rebuter ou assentir.

Toutefois le roman est assez lent. Leur rencontre est tardive. Si au début cela m'a dérangée, je me suis prise au jeu de ce roman fantastique aux allures de roman classique qui laisse une grande part au quotidien des deux protagonistes. D'un côté la forge, les réparations des poêlons, les mots entre Arbeely et son tout nouvel apprenti qui se doit de refréner ses pouvoirs ; de l'autre les difficultés de Chava à accomplir de simples tâches au rythme normal d'un être humain et d'endiguer sa nature de golem qui la pousse à accomplir le moindre désir des êtres de cher et de sang. Ce sont deux quotidiens différents que l'on aborde. L'un dans un quartier syrien, l'autre dans un quartier juif.

Parce que le roman n'est pas qu'une simple romance entre deux êtres fantastiques que l'on aperçoit peu dans le genre de la SFFF mais aussi une fresque historique. Véritable toile de fond, l'autrice égrène des petites pièces de puzzle qui forment un tout, une vue d'ensemble de ce à quoi ressemblait le New York de la fin du XIXe siècle avec son immigration, son rêve américain et l'arrivée de milliers d'immigrés à Ellis Island. Les fans des romans historiques n'y auront certainement pas assez de détails, mais ce fut pour moi amplement suffisant. J'ai également aussi beaucoup apprécié les excursions dans le désert d'Ahmad qui se paraît alors de Bédouins, de couleurs, et de richesses insoupçonnées. C'était beau, chaud et vivant, et ça avait quelque chose de très attrayant.

En résumé

La femme d'argile et l'homme de feu est un roman surprenant qui sous les traits de deux créatures fantastiques étonnantes, propose une relecture de nos valeurs et de notre histoire moderne. On passe de l'émotion à l'aventure en un tour de main, et si le roman est globalement assez lent, j'ai pu en apprécier l'écriture somme toute assez classique mais foisonnante de détails.
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En Résumé : Au final même si ce roman n'a pas complètement répondu aux attentes que j'avais en me lançant dans sa lecture, j'ai tout de même passé un très agréable moment de lecture. L'auteur nous plonge ainsi dans un New York du 19ème siècle réaliste, vivant et qui donne envie d'être découvert. On se retrouve à suivre le destin d'une golème et d'un djinn, , héros déracinés et perdus, qui vont se croiser et tenter d'oublier leurs solitudes. On découvre ainsi des personnages soignés, denses humains, que ce soit les héros principaux comme les protagonistes secondaires et on se retrouve à les suivre avec un minimum de plaisir. Mais ce récit traite aussi de sujet important comme la notion d'immigration, l'acceptation de l'autre, les choix que chacun fait ou bien encore la notion de changement très présent à cette époque. J'ai trouvé aussi que la relation entre nos deux héros sonnaient juste, l'auteur la maitrisant parfaitement sans jamais tomber dans le côté guimauve. le style s'avère ainsi simple, riche, ciselé et poétique, présentant ainsi le récit comme un conte moderne rappelant parfois aussi dans la construction comme dans certains passages Les Mille et une Nuits. Sauf que voilà j'ai trouvé que ce récit possédait quelques longueurs, que la conclusion m'a paru trop abrupte et enfin quand je posais ce livre je n'avais pas cet empressement et cette envie de m'y replonger rapidement dedans comme s'il manquait une légère tension. Cela n'enlève en rien les qualité du récit, surtout qu'il s'agit d'un premier roman, et même s'il n'a pas complètement répondu aux attentes que je pouvais avoir je lirai sans soucis d'autres écrits de l'auteur.


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C'est le thème qui m'a attiré dans ce livre. Je ne suis pas très familière de la culture juive et des mythes arabes mais le résumé laissait espérer du dépaysement, de la magie et de l'amour! Aussi, je me suis laissée porter par cette histoire de golem et de génie.

C'est une histoire chorale: une multitude de personnages produit autant de points de vue et de pensées disparates entremêlés. On s'intéresse à un panel vertigineux de caractères, d'objectifs contradictoires, de volontés hétérogènes. D'habitude, je n'aime pas trop ce genre de récit: le peu de temps qu'on passe avec chaque personnages ne me permet pas de m'attacher réellement et de compatir complètement avec chacun d'entre eux. Ce qui, sans surprise, s'est révélé être le cas ici aussi.

Cependant, Wecker réussit l'imbrication des vies de tous ces personnages qui au final avaient tous une raison d'être là. Et j'ai beaucoup aimé l'ambiance qui ce dégageait des pages. C'est ce qui est, à mon avis, le seul côté positif d'un récit choral: l'atmosphère créée autours d'un lieu. Tous ses habitants, examinés dans leurs particularités, le parent de couleurs, de sensations et de textures singulières. Dans ce livre, le Manhattan de la fin du XIXème prend vie, comme la golem, grâce à toutes les personnes différentes que nous croisons dans ses rues.

Parallèlement, je n'ai pas particulièrement aimé les personnages principaux. La forme du récit n'a pas aidé, c'est certain, mais même sans ça, il y avait une distance entre eux et moi que je n'ai jamais pu franchir. Je n'ai pas vraiment apprécié leur personnalité ou l'évolution de leur relation. L'histoire d'amour n'est pas très agréable à lire non plus, je lui trouve un manque d'émotion certain. Pour moi, c'est une vraie déception sur ces points.

Je crois que ce que j'ai le plus apprécié, c'est que ce livre soulève énormément de thèmes. L'immigration, l'intégration, la religion, la morale, la liberté, la gratitude, la tolérance, le désirs, le deuil,… Chaque lecteur peut y piocher ce qu'il veut, ces pages donnent beaucoup à réfléchir.

Le premier roman de Helene Wecker ne manque pas d'une certaine poésie et de philosophie mais il n'y a pas assez d'émotion pour qu'il devienne une de ces aventures épiques qu'on prend plaisir à relire.
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Très très belle découverte...Comme d'autres lecteurs ici, je me suis laissée séduire par le titre et la couverture...Deux êtres magiques et mystiques, Chava, une golème et Ahmad, un djinn, se retrouvent à New-York à la fin des années 1800. Tous deux doivent taire leur vraie nature et apprendre à cohabiter avec les humains. Ils finissent par se découvrir et s'épaulent pour vivre ce changement ensemble. Ces deux personnages principaux, parfois aux antipodes l'un de l'autre, commencent une véritable amitié...Autour d'eux, une multitude de personnages secondaires façonnent leur quotidien et nous permettent de comprendre la création de ces deux êtres. La ville est également un cadre magnifique, très bien décrit par l'auteur. Je ne suis pas trop portée fantaisy, et ici rien ne m'a dérangé car c'est avant tout un roman, un brin magique et envoûtant puisque pendant quelques jours, j'ai vraiment eu l'impression de cohabiter avec ces personnages dans New-York...
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Ce roman m'a attirée grâce aux éléments abordés de l'ordre du fantastique. J'avais déjà entendu parler des golems mais pas des djinns, et, surtout l'alliance des deux dans ce livre a suscité ma curiosité.

Ce livre qui est un petit pavé de plus de 500 pages m'a accompagnée pendant quelques jours mais pas si longtemps que ça vu le nombre de pages. Malgré des débuts un peu difficile (les premières pages), je me suis complètement immergée dans ce monde extraordinaire au sens littéral du terme. La magie nous enveloppe et nous entraine dans les années 1890 dans un New York où les migrants affluent. Au sein de Little Syria, qui comme son nom l'indique renferme essentiellement des syriens dans son quartier, la communauté et un homme en particulier vont voir leur vie changer. En voulant réparer un ancien flacon apporté par une cliente, le dinandier va voir apparaitre sur son sol un djinn. Une étrange créature qui suscite tout d'abord la peur et l'appréhension mais le djinn n'est pas un être malveillant et au fil des pages une complicité va naitre entre les deux hommes.

Sur le bateau devant l'amener à New York, Chava, une golème, attend que son maître lui donne vie. Une fois que cela sera fait toute sa vie sera faite de servitude afin d'assouvir les désirs et les besoins de son mari. Mais, les choses ne se passent pas comme prévu et lorsque deux êtres aussi incroyables qu'eux se trouvent dans la même ville le calme ne peut continuer à régner... Des surprises nous attendent et on découvre que tous les deux sont liés d'une façon que l'on n'aurait pu imaginer. Néanmoins, on pressent que le dénouement ne saurait être favorable à ces êtres différents qui doivent à tout prix cacher leur véritable nature.

En bref, ce roman est ce qui s'approche le plus du conte dans ce qu'il contient d'extraordinaire et de quasi onirique. C'est un hymne à la différence, à son acceptation et à l'amour. Une belle surprise que j'ai beaucoup aimé.
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En tant que grande fan des contes, je ne pouvais passé à côté de celui-ci, car de nos jours, les contes de fées sont rares.

L'auteur tisse avec poésie et moult détails, la vie à New-York à la fin des années 1800, et c'est passionnant. La golem et le Djinn vont prendre vie sous les yeux du lecteur, tentés de se fondre dans la normalité humaine, eux qui ne ressemblent à personne et surtout pas l'un à l'autre.

La golem, Chava, est une créature totalement dépendante de son maître pour qui elle vit et meure. Hors très rapidement, elle va se retrouver seule au monde, sans maître ni guide. de son côté, le Djinn est un être volatile, qui va où ses envies le porte; hors il reprend contenance à New-York, dans un corps de mortel, sans savoir comment il est arrivé là. Par dessus tout ça, le créateur de la golem - qui n'est pas son maître - assoiffé d'immortalité, est près à tout pour l'acquérir.

Le roman est captivant, le contexte extrêmement original, mais il met un temps infini à se mettre en place. le lecteur suit les pérégrinations de Chava et Ahmad dans New-York, attendant désespérément qu'ils se rencontrent. Qu'est-ce que c'est long!.... le lecteur est loin du roman d'actions et de rebondissements à toutes les pages.

Il faut aborder ce livre comme un roman d'ambiance, dans lequel les personnages prennent progressivement de l'épaisseur et auquel le lecteur s'attache doucement. Il y a une raison évidente à cette lenteur, la mise en place des ficelles de la trame, car le dernier tiers du livre est captivant, et l'action arrive enfin. Sans tout ça (peut-être moins ça aurait été bien j'en conviens), cela n'aurait pas été le cas. (...)
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Un djinn et une golème, deux créatures mythiques, se rencontrent par hasard dans les rues de New York. le destin les a réunis, alors qu'à priori, tout les sépare. Ils n'ont pas le même tempérament, les mêmes aspirations et ambitions, les mêmes origines, ni la même histoire… Contre toutes attentes, ils s'entendent, se comprennent malgré leurs divergences d'opinion, se réconfortent et surtout n'ont pas à porter de masques lorsqu'ils sont ensemble. Leurs rencontres nocturnes vont les amener à réfléchir et à changer certaines choses dans leur vie. Malheureusement, une menace sournoise plane sur eux.

Elle, c'est Chava, golème fraichement amenée à la vie au cours du voyage qui les a amenés, son maître et elle, aux Etats-Unis. Cependant, son maître est mort durant la traversée, la laissant seule et démunie face à un monde qu'elle ne connaît pas et ne comprend qu'à moitié. C'est un personnage attachant. Sa nature de golème en fait quelqu'un de très craintif, prudent, résigné et soumis. Elle aimerait être aussi libre et indépendante que le djinn, mais elle a été fabriquée dans l'optique de servir un maître et n'arrive pas à se défaire de sa nature servile.

Lui, c'est Ahmad, un djinn vieux de plusieurs centaines d'années. Après mille ans de captivité, le voilà enfin sorti de son flacon de cuivre… Cependant, sa joie est de courte durée. En effet, il s'aperçoit très vite que la manchette en fer présente sur son poignet bride ses pouvoirs et l'empêche de reprendre sa véritable forme. Au niveau de la personnalité, c'est tout l'opposé de Chava. Il ne se préoccupe pas des conséquences de ses actes, cherche la liberté à tout prix et n'a que très peu d'empathie.

Ce roman est assez déstabilisant. Il commence par présenter tour à tour tous les personnages qui vont jouer un rôle important, d'une manière ou d'un autre, dans l'intrigue. Puis on se concentre sur Ahmad et Chava. On entre dans leur nouvelle vie, les jours s'écoulent lentement, très lentement, jusqu'à ce qu'enfin, ils se rencontrent ! L'auteur prend le temps de poser les bases de son récit, de planter le décor… C'est bien entendu nécessaire, mais parfois cela traine en longueur.

En conclusion, un bon roman bien qu'un peu trop lent par moments. Les deux personnages principaux sont intéressants et attachants, malgré leurs travers. L'histoire est captivante, alternant entre le passé et le présent pour nous permettre de comprendre les enjeux du récit.
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J'avoue avoir craqué sur ce roman pour sa très belle couverture, le résumé franchement mystérieux et les critiques américaines élogieuses. le début est un peu particulier voire perturbant. En effet, l'auteur nous emmène en Syrie afin de nous expliquer l'histoire d'un djinn. On ne comprendre pas forcément où elle veut en venir ni où elle souhaite emmener son lecteur. C'est d'abord un peu flou le temps de s'adapter au contexte et de bien comprendre d'où viennent les protagonistes. L'auteur prend son temps pour mettre en place son intrigue, mais une fois bien installée le tout s'éclaircit et c'est un véritable régal. L'accélération du rythme du récit au moment de la chute est bien menée. Pour tout vous dire j'ai adoré cette fin. C'est histoire est l'occasion de nous balader dans New York. Les descriptions de cette ville sont superbes. Helene Wecker a su petit à petit me faire entrer dans son univers.

J'ai adoré suivre les deux personnages principaux, Chava et Ahmad, qui suivent un véritable parcours initiatique et sentimental. Ils sont hors du commun et tentent de s'adapter à la vie New-Yorkaise. Nous découvrons deux créatures qui doivent vivre sous forme humaine ainsi que leur quête pour s'adapter à un environnement qui n'est pas du tout le leur. Je me suis régalée à essayer de les comprendre, à découvrir leur dilemme et leur peur, à voir la façon dont ils allaient s'en sortir. Je me suis également terriblement attachée à tous les habitants de Little Syria et à tous ceux que j'ai croisé. Helene Wecker ne cache pas le message profond de son roman. C'est une histoire de tolérance, d'acceptation d'autrui dans ce qu'il a de différent mais aussi parfois de crainte de l'autre. Ce roman se déroulant à la fin du XIXe siècle s'inscrit totalement dans notre actualité. le mélange de culture juive et d'islam montre que la possibilité de vivre ensemble et en bonne intelligence est possible.

Un superbe roman qui m'a appris beaucoup à propos de différentes cultures. C'est aussi une belle histoire d'amour teintée de fantastique et de magie. Les quelques longueurs du début sont vite oubliées face aux différents messages que l'auteur a su parfaitement insérer dans son récit.
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Voilà un livre dont je n'avais pas du tout entendu parler. En général, la littérature générale n'est pas trop mon genre et je passe généralement vite mon chemin. Mais ici, la couverture m'a obnubilée à un tel point que je n'ai pas hésité à me lancer.

Il faut dire que les histoires de Djinn ou de golem ne sont pas des thèmes que l'on rencontre habituellement. Et pour l'amoureuse des contes que je suis, cette revisite me faisait donc diablement envie.

J'ai été très vite surprise par la véritable poésie qui se dévoile tout au long de ce conte moderne. La plume de l'auteur est un véritable enchantement ; elle nous transporte complètement dans ce siècle passé et redessine sous nos yeux des paysages qui prennent vie à leur tour. Ce sont de véritables tableaux ; on arrive à se représenter sans aucun soucis les bâtiments, même irréels, qu'elle cherche à nous faire connaitre. de la Statue de la liberté au palais du Djinn, tout est merveilleux et enchanteur. C'est beau, tout simplement.

On retrouve également cette poésie dans l'intelligence même de l'histoire. Helene Wecker aborde des thématiques assez différentes qui se retrouvent toutes autour de deux êtres : le djinn et la golème. Il faut dire que rien ne pouvait être plus à l'opposé que ces deux entités mystiques. En effet, tout semble éloigner la golème, qui ne vit que pour servir les désirs de son Maître, mais qui se retrouve libre en seulement quelques heures, et le djinn, être éthéré qui va là où le vent le porte, mais qui se retrouve dans un corps humain condamné à l'esclavage par un magicien, le privant ainsi de toute liberté. Et malgré tout cet aspect fantastique du récit, Helene Wecker arrive à nous faire croire à la réalité de ce qu'elle relate. On s'interroge, on se pose des questions, et on ne peut s'empêcher de se passionner pour cette histoire purement enchanteresse.

Mais le début est quelque peu assez long à se mettre en place. Il faut dire que l'on assiste presque à la « naissance » de ces deux êtres. Ils doivent donc apprendre à vivre, ou plutôt à survivre dans ce monde qu'ils ne connaissent pas, sans que leurs différences ne transparaissent. Ils vont devoir apprendre à se comporter normalement, comme de véritables être humains, et à se fondre dans cette normalité qui n'est pourtant pas la leur, eux qui sont des êtres mythiques et exceptionnels.

Résultat : toute cette mise en place est très intéressante, mais parait trop longue à un certains moments. On sait qu'il va se produire quelque chose à un moment donné et on est là, dans l'attente constante que cela arrive. Et j'avoue qu'au bout d'un certain moment je me suis lassée d'attendre.. Pourtant, avec du recul, cela m'a paru vraiment nécessaire, puisque c'est ce qui permet à Chava la golème et Ahmad le djinn de devenir aussi « humains » et attachants.

Heureusement, l'histoire prend un certain tournant qui a vite relancé mon intérêt pour le récit. le rythme s'intensifie pour finir sur un dénouement bien amené et qui clôt parfaitement le texte. Même si j'ai entendu dire qu'une suite serait, semble-t-il, prévue.. une annonce qui m'intrigue donc fortement.

Pour conclure : Malgré les quelques longueurs que l'on retrouve dans une grande première partie du roman, je me suis vraiment passionnée pour ce conte initiatique aussi étrange que poétique. Helene Wecker livre une histoire purement enchanteresse, qui parait tout simplement réelle, et fournit des décors aussi magiques que réalistes. Chaque page n'est que pure beauté. Quant à l'histoire de ce djinn et de cette golème, elle m'a vraiment touchée ; je ne m'attendais pas à autant d'émotions toutes en contradiction. C'était tout simplement beau, magnifique et magique !
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