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Critique de Allisonline


J'avoue sans honte avoir craqué sur le premier tome de L'Ange de la Nuit à cause de sa superbe couverture en similicuir, avant de définitivement me jeter dessus grâce à la personnalité de Brent Weeks lui-même, rencontré aux Imaginales. Je lui ai dit l'avoir trouvé extrêmement drôle, et il m'a prévenu que son roman était loin de l'être, lui. Ce qui a clairement fini de me convaincre, vu mon affection pour la dark fantasy.

La Voie des Ombres est donc le premier tome d'une trilogie que Bragelonne a choisi de rééditer dans un format inédit et juste trop classe. Si j'ai apprécié ma lecture, elle a été rendue encore plus agréable grâce à la couverture souple qui m'a permis de lire ce roman dans absolument toutes les positions. Et puisque je suis partie pour vous raconter ma vie, sachez que j'ai plié ladite couverture, que mon désespoir a été total, mais qu'après une nuit entre deux gros pavés, elle était comme neuve. Qualité du livre-objet : over 9000.

Je me suis donc lancée dans l'aventure en ne sachant pas grand chose de l'histoire, si ce n'est qu'elle n'allait pas être drôle. Et je n'ai pas pu lâcher le bouquin tant il m'a passionnée. La Voie des Ombres raconte l'histoire d'Azoth, un orphelin qui survit comme il peut comme rat de guilde dans les rues les plus mal famées de la ville de Cénaria. Mais le jeune homme est ambitieux et il a un plan : il veut devenir l'apprenti du célèbre pisse-culotte Durzo Blint, maître assassin inégalé, et ne plus jamais vivre dans la peur. Quand son chemin finit par croiser celui de Durzo, l'apprentissage ne se fait pas en douceur. Entre désillusions, souffrances et solitude, le jeune homme s'accroche à son but tout au long du roman en suivant la seule et unique règle imposée par son maître : la vie ne vaut rien.

Pfiou, quelle claque. L'histoire est dense, l'univers est extrêmement bien travaillé, les personnages sont tous très bien dépeints et vraiment crédibles dans leur noirceur... C'est simple, tout m'a plu. Je suis définitivement conquise par de la bonne dark fantasy bien menée ! Parce qu'en effet, c'est un roman très sombre, souvent violent, présentant beaucoup de personnages eux-mêmes très froids et loin des clichés des héros vertueux qui rendent l'empathie facile. Non, ici, nous suivons un duo d'une froideur terrible, que l'auteur arrive tout de même à rendre attachants tant il est doué. J'adore !

Que puis-je vous dire de plus ? le style de l'auteur est très agréable, très beau et fluide sans tomber dans le pompeux et en parfaite adéquation avec son récit. Récit qui s'étale sur plus de 500 pages que l'on ne sent pas passer tant elles se lisent facilement, sans parler du fait que l'exemplaire similicuir que j'ai me semblait en faire la moitié. Si le roman présente une intrigue et un univers très denses, il laisse tout de même beaucoup de points à éclaircir pour les tomes suivants, que je compte dévorer très vite. Je laisse volontairement de côté l'intrigue de fond, à base de complots, d'assassinats et de politique, ainsi que tout ce qui touche au Don et à la magie. Je pense qu'il vaut bien mieux que vous les découvriez de vous-mêmes.

J'ai donc eu un vrai gros coup de coeur pour ce premier tome (et premier roman de l'auteur, si je ne me trompe pas) et j'ai hâte de me jeter sur la suite de cette saga. Je la recommande chaudement pour son histoire passionnante, ses personnages nuancés et crédibles, son écriture fluide et prenante et bien sûr pour la beauté du livre-objet. Si vous aimez la dark fantasy, c'est un must-have. Si vous n'en êtes pas fan... laissez-vous tout de même tenter, c'est un ordre !
Lien : http://allison-line.blogspot..
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