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Critique de Meygisan


Dans l'ensemble ce tome 3 bouclant la trilogie de l'Ange de la Nuit m'a plutôt satisfait. Je n'en attendais ni plus ni moins, ni mieux ni pire. Et pourtant j'ai quand même ce petit goût amer qui reste entre les dents (ou sur la langue, comme vous le sentez), et je crois avoir identitfié le pourquoi du comment.
Tout d'abord, j'aime le style de Brent Weeks, clair, précis et dynamique, mis à part les grossièretés qui ne me paraissent pas justifiées ( mais je ne me m'étendrais pas plus sur le sujet, l'ayant déjà fait pour le tome 2). J'aime beaucoup l'univers qu'il a su créer au cours de cette trilogie ainsi que la mythologie mise en place et développée tout au long des 3 tomes. J'ai énormément apprécié la panoplie de personnages, tous haut en couleur et ayant un rôle prédominant dans le récit. Même certains personnages secondaires se sont révélés judicieusement exploités et devenant essentiels à l'intrigue.
Mais dans ce tome ci, je n'ai pazs accroché à la résolution du conflit, car comme dans tout bon bouquin de fantasy, il y a encore cette sacro sainte bataille finale. Non que cela me rebute en soi, surtout si c'est bien fait et si cela se justifie, mais la mise en place de cette bataille finale apocalyptique est beaucouip trop longue. En effet, les différents belligérents passent quelques centaines de pages à comparer la taille de leurs armées respectives, tentant tant bien que mal de trouver le moyen d'augmenter encore leurs effectifs pour être sûrs de l'emporter. C'est bien un truc de mecs tiens!! Certes, c'est là l'occasion de voir à l'oeuvre certains personnages comme Logan, Dorian, ou encore Vi, évoluer, ou se transformer complètement, mais du coup LE personnage central, Kylar Stern dans son rôle d'assassin, passe un peu à la trappe. On assiste bien à quelques scènes de sa part, y compris des scènes de bravoure ou démontrant son véritable pouvoir, mais je trouve tout de même qu'il est laissé de côté au profit de ce fameux et prétendûment incontournable conflit final.
L'autre point sur lequel je suis plutôt déçu concerne le personnage De Vi, Viridiana Sovari de son véritable patronyme. Celle ci aurait mérité une meilleur traitement, que la simple repentie en 2 temps 3 mouvements dès lors que la lumière lui est apparu. J'ai eu du mal à croire à son retournement soudain qui s'effectue en quelques pages... bon d'accord, quelques chapitres...! Ce personnage est tellement intéressant qu'il mériterait à lui seul, sinon un bouquin, du moins un spin off, pour le mettre en valeur, lui donner ses véritables lettres de noblesse et exploiter son énorme potentiel.
Troisième point désobligeant la bataille finale. Pourquoi finir un bouquin forcément par une grosse bataille finale? Et pourquoi avoir choisi de lier coûte que coûte le destin de l'assassin à celle ci, afin de la justifier ou de la crédibiliser? Pourquoi ne pas avoir recentré l'action sur Kylar Stern?
Reste que ce bouquin est très prenant, comme l'ensemble de la trilogie, et que celle ci m'a convaincu de me procurer la trilogie suivante, ainsi que le tome intermédiaire intitulé "l'ombre parfaite". Je ne peux nier le talent certain de Brent Weeks, même si je ne suis pas d'accord avec certains de ses choix, et je vous en conseille vivement la lecture.
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