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Critique de Yantchik


[Masse Critique]

Choisi dans le cadre d'une opération Masse Critique parce que son extrait m'inspirait un moment déjà vécu :

« La mer est lisse, incroyablement plate. Une ligne de lumière rouge marque encore l'horizon mais la plage est dans l'obscurité. Ileana ne résiste pas à l'attraction de l'eau. Partagée entre la peur de nager à la surface d'abîmes incommensurables et le plaisir d'avoir la mer pour elle seule, Ileana nage longuement, neutralisant ainsi toute pensée. Seul son corps en machine efficace lui importe. le souffle, les battements de pieds, la régularité des lancers de bras et jusqu'aux mains dont elle surveille la tension adéquate. Lorsqu'elle fait demi-tour vers le littoral, tous les points lumineux de la côte la transportent, le temps d'un flash de mémoire, dans cette ville américaine qu'elle aime entre toutes. »

, ce roman partait sous les meilleures auspices pour me séduire, une description précise des sens, une fusion avec les éléments, une certaine légèreté de l'être, je pensais me retrouver dans la mouvance du très beau Sur l'eau de Hans Maarten van den Brink ou de la littérature tout en équilibre qu'on retrouve parfois chez les auteurs japonais (je pense par exemple à Yoko Ogawa). Hélas cette légèreté, bien présente, ne redevient jamais grave aux moments nécessaires, ce qui fait que les personnages de l'histoire, une femme seule, trois rockers et une famille, vivant dans trois maisons voisines de la côte normande, ne prennent jamais vraiment "corps" dans le récit. Tout au long de son histoire (qui n'a pas d'intérêt réel) l'auteur semble trouver prétexte à distiller une sorte de détachement qui fait que l'on n'est jamais dedans, une sorte d'effet "zen" inversé, alors que les sens et l'esprit ne pourrait faire qu'un, ici la lecture ne permet jamais de rejoindre ce que ressentent les protagonistes. L'immersion que l'on éprouve parfois à la lecture d'un bon livre n'a malheureusement jamais lieu.
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