Mers mortes

Wouah !! C'est tellement dur de parler d'un livre après une telle claque. J'ai totalement adoré ce roman. Je savais que le sujet allait me toucher, je ne pensais pas autant. J'ai retrouvé avec plaisir la plume d'Aurelie Wellenstein, à la fois percutante, déroutante, quelques fois même dérangeante dans sa brutalité à crue mais toujours pure dans le sens qu'elle ne détourne ni les mots, ni leur sens, elle nous met face à la réalité, sa réalité, celle du message, de l'histoire qu'elle fait passer à travers ses romans. Et cette fois, plus que toutes les autres fois, la dureté est passée au service des émotions, face à cette vérité, je me suis sentie à la fois en colère, déçue, révoltée, triste, honteuse aussi mais surtout malgré le désastre qu'est devenu ce monde sans mers, quasiment sans eaux, sans faune et flore marines, j'avais un espoir débordant, une envie de changement, de réussite, porté par Bengale, Oural et les membres de l'équipage, j'étais tout autant investie par leur mission. Les personnages m'ont énormément touchée, leur passé, leur quête, leur lien, la dévosion des pirates pour leur capitaine, la relation du capitaine et de l'exorciste et biensur celle d'Oural avec Trellia. Oh lala Trellia, les animaux fantomes et leur souvenirs, j'en avais les larmes aux yeux, j'ai toujours été émerveillée par les animaux marins, et je n'ai pas pu rester de marbre, j'étais moi aussi traversée de part en part par leur détresse et leur colère, c'était puissant. J'espère que ce roman ne deviendra jamais réalité même si notre monde en prend bien le chemin, une réelle remise en question ressort de cette lecture, et j'espère que ce message sera porté le plus loin et le plus fort possible. Et cette fin...