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Critique de Kailyn888


Ce livre est une perte de temps complète, un ramassis d'âneries mal écrit sans originalité.

Commençons par l'histoire : une idée intéressante qui a suscité ma curiosité quand j'ai lu la quatrième de couverture. Bernard Werber essaie de nous faire rêver mais ses efforts retombent comme un soufflé au bout de quelques pages. On comprends très vite qu'il ne suffit pas d'avoir une idée pour écrire une bonne histoire, il faut aussi savoir l'amener et l'exploiter, mais Bernard ne sait pas comment s'y prendre. L'intrigue (au singulier, ne vous attendez pas à une histoire complexe confrontant plusieurs perspectives) est longue, plate et ennuyante à mourir. A aucun moment je n'ai réussi à vraiment m'intéresser à ce qui se passait. A sa façon soporifique d'écrire, on dirait que même l'auteur se fout complètement de son histoire. Dès qu'il y a l'ombre d'un problème, il est réglé par une solution magique ou un deus ex machina des plus ridicules.
Par exemple, à deux reprises, le Papillon des étoiles est en difficulté: la première fois, il n'arrive pas à décoller, et la seconde les voiles solaires sensées l'alimenter sont tordues et emmêlées alors qu'ils sont dans l'espace. A ses DEUX reprises, l'inventeur du Papillon, le "cerveau" (entre guillemets parce que le mec nous prouve à tous les coups qu'il est complètement stupide) de l'opération se "rappelle" tout d'un coup qu'il a fait installer un système précisément pour parer à ce problème. On nous met du suspense à deux balles, qui ne fera vibrer personne, et Bernard essaient de nous faire croire pendant deux lignes que tout est perdu pour nos explorateurs... Et l'inventeur se souvient de ce qu'il a mit dans son vaisseau (il avait oublié, vous comprenez...).
Passé le début déjà pénible et chiant avec la génération de nos premiers protagonistes, on se retrouve ensuite avec une succession de dates et d'évènements sur une période de 900 ans où on enchaîne guerres et paix dans le vaisseau (il y a déjà un livre qui s'appelle comme ça et il est bien mieux écrit...). On a vraiment l'impression que Bernard avait la flemme d'écrire son livre, et qu'il a juste mis des guerres, des religions et des politiques en reprenant copié-collé des schémas vus et revus sur Terre, sans la moindre originalité.
Les incohérences, techniques et scénaristiques, sautent au yeux et m'ont parfois fait de la peine. J'ai l'impression que Bernard ne se rends pas compte que ses limites sont visibles dans sa façon d'écrire, son manque d'originalité et son absence complète de maitrise des sujets qu'il aborde maladroitement et superficiellement...

Passons maintenant aux personnages : ce qui est bizarre c'est que la première génération de protagonistes ont des profils intéressants qui éveille l'intérêt lors de leur présentation dans l'histoire. Mais c'est tout ce qu'ils sont : des profils, des coquilles vides stéréotypés jusqu'à la corde.
On a l'inventeur binoclard et médiocre qui pompe une idée de son père pour essayer de faire quelque chose de sa vie, le personnage féminin canon (c'était très important pour Bernard d'insister sur le fait qu'elle est belle parce qu'elle doit se faire sauter par le personnage principal moche et sans intérêt, évidemment), le milliardaire cynique qui va bientôt crever donc qui n'a plus rien à perdre, le biologiste-anthropologue queutard qui se croit plus malin que tout le monde, etc.
A aucun moment, ces coquilles creuses ne seront développés, à aucun moment nous ne nous attacherons à eux, et quand ils meurent... On s'en tape ! Vraiment, je n'ai rien ressenti et ce n'est pas l'écriture bordélique et incohérente de l'auteur qui va vous pousser à en avoir quelque chose à faire.
Ives, l'inventeur, renverse Elizabeth, la navigatrice, avec sa voiture et lui brise le dos. Plus tard, il l'invite à rejoindre son projet de voilier solaire. A un stade plus avancé, Ives reconnait qu'il n'a commencé ce projet que pour la sauter et être avec elle (la plupart des personnages masculins sont de vulgaires pénis-sur-pattes sans aucune profondeur). On ne sait pas trop comment ou pourquoi, mais une scène de sexe apparaît au détour d'une page entre ces deux-là... Alors qu'Elizabeth déteste Ives pour ce qu'il lui a fait, elle finit par le pardonner et accepte de travailler sur le projet, mais A AUCUN MOMENT l'auteur ne développe une histoire d'amour, une quelconque attirance ou l'ombre d'une raison pour que les deux s'envoient en l'air ! Je n'ai aucune idée de ce qu'Elizabeth trouve à Ives. Selon Bernard, elle n'a pas besoin d'éprouver quelque chose pour lui : c'est une belle femme alors automatiquement elle doit se coucher dans un lit avec Ives-le-binoclard-chauffard, fonction:perso-principal, qui lui a roulé dessus avec sa voiture.
Les scènes de sexe sont tellement ridicules et pitoyables qu'on éprouve presque de la tristesse pour la vie intime de l'auteur (ça doit vraiment pas grimper aux rideaux pour écrire des choses aussi horribles...). On est loin des fanfictions érotiques qu'on peut trouver sur Internet, alors qu'on parle d'un auteur connu qui est sensé être expérimenté. Une torture, heureusement il n'y en a pas beaucoup.
Pour parler du dernier rapport intime de l'histoire, il se contente d'un "Le soir-même, ils firent l'amour". Je crois qu'il sait...
Il faut que je fasse une mention spéciale aux deux derniers personnages, ne lisez pas si vous ne voulez pas être spoilés. A la fin, seulement une jeune femme et un jeune homme arrivent sur la nouvelle planète... et ils sont malheureusement tous les deux cons comme leurs pieds !
Arrivé sur la planète, le jeune homme, Adrien, ne pense qu'à copuler avec la jeune femme, Elith. Et même si elle lui dit plusieurs fois, alors qu'il insiste, qu'elle n'a pas envie et qu'il faut la respecter, il continue à dire qu'elle n'a pas le choix et qu'il peut la violer si il veut. Au bout moment, il lui assène une réplique dégueulasse dans le style "A quoi ça sert une femme si je peux pas mettre mon zizi dedans?". Et on sensé croire que cette femme est assez stupide pour 1) être restée dans les parages avec ce violeur/obsédé/déchet humain, et pour 2) avoir commencé une relation avec lui dans laquelle il ignorait complètement ses besoins et lui disait carrément qu'il s'en fichait de ce qu'elle voulait. Bernard, c'est comme ça que tu traites ta partenaire ? Tu crois que ce sont des manières?
Comment suis-je sensée m'intéresser au sort de deux idiots pareils (qui plus est, un violeur stupide et égoïste, et une serpillère passive qui n'est dans l'histoire que pour servir de trou pour le premier) ? Comment ?
On ne s'arrête pas là : alerte inceste et consanguinité, pour bien finir.
Elith meurt : le couple se dispute parce que Adrien est un très mauvais coup qui ne fait attention qu'à son plaisir et refuse tout compromis. Ils se séparent et elle se fait mordre par un serpent dans une caverne. Alors que le violeur est resté tranquille au chaud dans l'abri qu'ils avaient construit à deux.
Adrien se rappelle alors qu'il dispose d'ovules congelés dont il peut se servir pour donner naissance à un enfant humain. le procédé nécessite de la moelle épinière, la sienne comme il est le seul survivant. On est sensé croire que Zizi-sur-patte a trouvé le courage et la motivation (comme par magie) de s'opérer lui-même, de se casser une côte et de la retirer de sa cage thoracique pour prélever la moelle épinière nécessaire. Sans équipement, sans salle d'opération stérilisée, sans rien. Mais il y arrive (on y croit tous), et une enfant naît. Flash forward 19 ans plus tard où ils ont une discussion et qu'il lui dit qu'ils vont faire des enfants ensemble. On a donc un vieux mec obsédé qui parle à une ado qui est techniquement sa fille et qui lui dit qu'il va l'engrosser (pour le bien de l'humanité, évidemment...). Beurk !!! (J'ai vomi... trois fois)
En plus de mal écrire des histoires pas originales remplies de personnages creux et stupides, Bernard réussit en plus l'exploit d'être dégueulasse avec son fantasme de mecs moches et stupides qui couchent avec des femmes canons ou trop jeunes, d'inceste et de consanguinité. Fallait le faire.

J'ai lu "Demain, les chats" avant ce livre, et même si l'écriture restait assez simpliste, j'avais apprécié ce roman qui se laissait lire. Mais "Le papillon des étoiles" est une bouse odorante et mal écrite.

J'ai oublié de parler des dialogues robotiques et sans émotion. La seule chose que j'ai à dire est qu'ils sont malaisants en plus de ne pas être crédibles. On dirait que Bernard n'a pas entendu beaucoup de conversations dans sa vie, et que ce n'est pas une activité qu'il pratique dans sa vie. Chaque fois que je me forçais à lire un dialogue, j'arrivais toujours à la même conclusion : personne ne parle comme ça.
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