Ce qui compte dans un roman de
Westlake, c'est le ton…
Irrévérencieux, léger, drôle, farfelu, brillant, tonique...Voui, tout ça à la fois .
Et quand le ton rencontre une histoire qui tient la route, qui ferait un malheur au niveau des répliques dans la bouche d'un acteur hollywoodien, alors vous tenez un petit moment de grâce et vous vous dites: voilà c'est ça que j'attend d'un écrivain, un ton personnel, une tournure d'esprit particulière, de celles qui te retournent les phrases et les mots pour mieux t'épater …
Meehan est détenu dans une prison fédérale américaine sans espoir d' en sortir avant un bon bout de temps, jusqu'à ce qu'un homme se présente à la place de son avocate au parloir et lui propose un marché : faire son job de cambrioleur et dérober une vidéo compromettante pour le Président , en échange d'une annulation de peine.
Meehan accepte le deal (a-t-il vraiment le choix ? ) mais y met moults conditions (on est un spécialiste ou on l'est pas...). Tout d'abord, il est hors de question que les "hommes du président" lui servent de complices (il a vu où ça menait avec le Watergate) ; deuxièmement, il veut bien mouiller la chemise mais faut que ça lui rapporte aussi - autrement dit : il y aura un autre cambriolage dans LE cambriolage…
Du côté de Meehan, les choses sont claires, il faut espérer que ce le soit aussi pour ses complices et les hommes du président, et connaissant
Westlake , je peux vous assurer qu'il y aura deux ou trois couacs dans le potage…
C'est enlevé, rythmé, amusant, distrayant, sans jamais se prendre au sérieux :
Westlake en grande forme quoi !
Challenge mauvais Genres.