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Critique de tiebb


Être riche ne suffit pas ; il faut être très, très riche. Quand on l'est, cela ne suffit toujours pas ; il faut le montrer, être meilleur que les autres riches, compétitif à tous les niveaux. C'est à qui se procurera le dernier manteau haute-couture sorti, à qui dénichera l'artiste qui fera bientôt fureur, à qui saura côtoyer princes et altesses…
« Elle avait même élu le fourreur qui confectionnerait sa cape de chinchilla, car elle avait bien l'intention d'en avoir une, et jusqu'aux pieds, et plus douce et plus volumineuse et plus somptueusement extravagante que celles de Violet ou d'Ursula…sans parler des renards argentés et des zibelines…et sans songer encore aux bijoux d'Altringham. »
Et toujours calculer, manigancer, arranger, flirter, épouser, hériter, divorcer. Telles sont les principales préoccupations des gens de la haute ; inextricable réseau de machinations très peu correctes moralement parlant.
Nick et Susy, vivant au crochet des riches n'y sont pas indifférents ; pour avoir longtemps côtoyé ce milieu, ils sont experts en la matière. Mais un jour ils en sont dégoûtés, lassés. S'étant trouvés d'un commun accord sur ce point, ils décident de s'épouser en se donnant pour premier objectif de tenter de vivre oisivement et richement pendant un an rien qu'en puisant sur les chèques qu'ils auront reçu pour leur mariage. Premier objectif, premier faux pas ; ils finiront par tomber dans leur propre piège.
« Dans quel monde d'imposture avaient-ils vécu – elle et Nick – pendant les rares mois de leur vie commune ! A quel titre avaient-ils joui, l'un comme l'autre, de ce cadre exquis, de cette vie de loisirs, de la longue maison blanche cachée dans les camélias et les cyprès au-dessus du lac, des grandes pièces qui donnaient sur la Guidecca, des reflets du canal projetés sur le plafond peint à fresques ? Elle avait pourtant fini par croire que ces endroits leur appartenaient vraiment et qu'ils pourraient y vivre à jamais, tendrement, à l'abri de tout reproche, par la grâce de la fortune d'autrui… »
Le style est à l'égal de l'ambiance, précieux, recherché, parfois trop – ce qui peut lui conférer une certaine lourdeur. Cependant, je n'ai encore jamais lu une si subtile description des méandres de la pensée humaine.
Pour autant, très cher, ce ne fut pas ma tasse de thé!
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