AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de belette2911


♫ Black is black ♪ comme le chantait si bien Los Bravos… et ces paroles sont parfaites pour illustrer l'atmosphère de ce roman noir qui ne se décline pas en 50 nuances de "grey" (gris) mais en 50 nuances de black (noir).

Ces 50 nuances de black allant du noir serré au noir sombre, en passant par le noir profond comme le trou d'une tombe creusée en pleine nuit dans un coin perdu du Nebraska, afin d'y enterrer une personne qui dérange l'ordre.

Conseil d'ami, ce roman noir n'est pas fait pour les personnes sensibles ou possédant un sens de la justice aigu, car ici, les gens nuisibles qui menacent l'ordre sont appelés des animaux et doivent être ou enfermé en cage ou muselé… Pour toujours ! Si vous voyez ce que je veux dire…

Certes, bien qu'étant pour une justice équitable, je ferme volontiers les yeux (dans un roman) quand on élimine les trafiquants de drogues et toute la racaille qui tourne autour comme des mouches autour d'une merde bien fraiche…

MAIS… (ben oui, il y a tout de même un « mais) le problème est que le shérif Earl Haack Jr qui élimine cette racaille de trafiquants et tout ce petit monde, est une raclure lui aussi. D'accord, il les élimine pour faire régner l'ordre dans sa ville, comme son père shérif avant lui, mais c'est aussi surtout pour mettre la main sur une partie de leur trafic.

Sa philosophie est que puisqu'on ne peut lutter contre les narcos-trafiquants, autant aller dans le même sens qu'eux et se remplir les poches par la même occasion, tout en maintenant l'ordre dans la ville. D'une pierre deux coups.

L'écriture est âpre, sans concession, les personnages sont plus dans les nuances de gris sombre ou de noir que d'une autre couleur, ne cherchez pas de rédemption, il n'y en aura pas, ou très peu. Même pas un personnage à sauver du lot !

Autant j'avais ressenti de l'empathie pour le shérif Corey dans « Pottsville, 1280 habitants » de Jim Thompson, autant je n'ai ressenti aucun atomes crochus avec le shérif Earl Haack Jr, ni avec sa femme, ni avec sa troupe d'éliminateurs de premier ordre.

L'ordre dans la ville et non le chaos… le shérif Earl applique l'adage de son père, et on peut dire qu'il l'applique avec zèle, créant pour finir du chaos en voulant mettre le l'ordre.

Un roman noir âpre, des personnages qu'on n'aimerait pas croiser ou boire un verre avec eux, une écriture au cordeau, une analyse d'une société qui tranche dans le lard, des morts à la pelle, des balles qui sifflent, tout le monde qui surveille tout le monde, une guerre larvée pour prendre le pouvoir et le contrôle du marché, bref, une OPA qui n'est pas publique et qui aura tout du RIP inscrit sur votre tombe anonyme.

Un roman noir sombre, qui possède un rythme propre à lui, assez agité sur le final, et très giclant de sang avant, un roman noir rural, sauvage, des personnages énigmatiques, dangereux comme des crotales enragés.

Un roman noir intense et violent.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}