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Critique de Cricri08


Un roman certes mais qui donne vie à l'histoire.
On découvre dès l'incipit le personnage de Cora, esclave dans une plantation de Géorgie, à qui Caesar propose de s'enfuir. Nous sommes au 19ème siècle, les américains ne reçoivent plus de nouveaux esclaves africains et tiennent beaucoup à ceux qu'ils possèdent.
C'est ainsi que page après page, Colson Whitehead retrace l'histoire commune de tant d'esclaves : la capture en Afrique, la revente successive à différents marchands, contre de la verroterie, et ensuite à différents maîtres, en fonction des faillites successives.
L'auteur illustre tous les points de passage d'un esclave : les ventes aux enchères, la séparation des familles, le travail dur sur les plantations de canne à sucre, de coton ou d'indigo, les mauvais traitements, abus et punitions des maîtres.
La seule entorse à l'histoire de ce roman est la matérialisation du chemin de fer sous-terrain : d'un réseau de partisans de l'abolition de l'esclavage, on trouve ici des creuseurs de tunnel, des conducteurs de trains qui emmènent les fugitifs dans un état plus accueillant.
On découvre également la Caroline du Sud où Caesar et Cora trouvent refuge : plus accueillante, plus tolérante semble-t-elle … mais cela s'accompagne d'un programme de stérilisation des noirs … il ne faudrait quand même pas qu'il y ait plus de noirs que de blancs … le racisme est toujours présent, ces anciens esclaves sont toujours considérés comme inférieurs.
Au fil des états traversés, on perçoit l'horreur et toutes les haines accumulées, des blancs envers les noirs mais également les relations parfois paradoxales des noirs entre eux. Une lueur d'espoir apparait quand même de temps à autre …
Le roman est dur mais juste … Je ne peux que conclure en vous recommandant de voir la série Roots/Racines qui en six épisodes retrace la vie d'un homme capturé en Afrique et de ses descendants jusqu'à l'abolition de l'esclavage.
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