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Critique de Juin


De ce roman je ne sais quoi penser, tant il a été éprouvant de le lire. On est dans un cauchemar éveillé à suivre des migrants, qui errent seuls dans une région totalement désertique. On ne sait où ils sont, juste qu'ils cherchent à trouver la civilisation. Ils sont différents, par leur argent, identité, façon de vivre... Mais ils sont ensemble pour le pire et le pire. Car du meilleur il n'y en aura pas !!!
Parmi eux un jeune garçon et une femme, qui malgré leur détresse à tous "servira" à 2 hommes certains soirs. Ils ne sont plus que cinq car les huit autres n'ont pas survécus. Rien ne nous sera épargné de leur terrifiant périple. Ni des épreuves qu'ils vont vivre.
Et puis dans cette histoire il y a le commissaire Beg. Les chapitres s'entrecroisent. On se doute que cet homme rencontrera les migrants à un moment.
Beg c'est un homme usé, désenchanté, il est flic mais aussi un peu pourri, tout le monde marche comme ça dans ce pays. La corruption au plus haut niveau. Ce n'est pas le mauvais bougre, il vit seul , couche de temps en temps avec son employée de maison à qui il aurait bien fait un enfant...
Dans ce commissariat ce n'est pas la joie, on se débat avec les moyens du bord. Non rien de folichon dans cette histoire.
Beg a rencontré un rabbin lors d'un décès et peu à peu il se persuade qu'il est juif. Il enquête sur ses origines et se passionne pour cette religion. Il s'est trouvé une raison de vivre..
Pendant ce temps nos migrants survivent... Ils sont persuadés que le passeur leur a bien fait passer une frontière... Et qu'ils vont aboutir dans une ville un jour. Même si la haine, la débrouille, le froid, la solitude et la peur est leur quotidien.
Un jour dans cette étrange ville qu'est Michaïlopol, arrive un groupe de vagabonds, maigre à faire peur, des presque morts... Ils font penser à des déportés, tant ils semblent moribonds.
La population s'affole. Ils sont emprisonnés. Ce sont nos 5 clandestins - eux et une tête emmaillotés qu'ils trimballent depuis...Celle de l'homme noir.
Notre commissaire Pontus Beg va devoir comprendre ce qui s'est passé. Nous aussi on aimerait bien que tout s'éclaircisse. Pas facile lorsque nos clandestins refusent tout dialogue.

Je ne sais si on peut tirer une morale de cette histoire. La quatrième de couverture parle d'une condamnation de l'état du monde du XXI siècle.
Si notre monde est comme ça, alors il y a de quoi s'inquiéter pour l'avenir.
Ce roman est puissant, sans concession et terriblement efficace. J'ai cheminé avec ces clandestins et j'ai eu froid tellement froid...
Un grand roman exigeant et accusateur. Pas visionnaire je l'espère.
Je ne suis pas certaine d'avoir tout compris..
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