Rien n'est donné d'avance; le monde n'est pas seulement une per-ception mais aussi une interprétation.
C'est ironique. La rationalité qui a libéré l'humanité était en train de la détruire. De la déshumaniser, de la réduire. Et toute la modernité et la postmodernité orbite autour de l'ironie.
Qu'on ne croie pas que l'on devienne un homme de bien parce qu'on méprise le monde et toutes les beautés qui s'y trouvent.
La bonne nouvelle de la modernité, c'est que les Trois Grands ont été différenciés – art, sciences et morale. La mauvaise nouvelle, c'est qu'ils n'ont pas encore été intégrés et que ça a permis à une science explosive de coloniser et dominer les domaines du je et du nous.
Mais l'ignorance, c'est l'ignorance; qu'elle soit innocente ou vorace, sacrée ou profane, l'ignorance détruit la biosphère.
Le respect de la nature, simple ou sacré, ne suffit pas. Un regard sacré sur la nature n'a pas empêché de nombreuses tribus de spolier l'environnement, par simple et innocente ignorance.
Les femmes ne sont pas des moutons; les hommes ne sont pas des porcs. Ce « patriarcat » était une cocréation consciente des hommes et des femmes face à des circonstances très brutales. Pour les hommes, il ne s'agissait certainement pas d'une partie de plaisir et, pardi, c'était loin d'être aussi plaisant que la chasse au gros gibier que les hommes ont dû abandonner en grande partie.
Je pense que nous voulons tous reconnaître et honorer les nombreux grands accom-plissements des cultures du passé dans le monde entier, et tenter de conserver et d'in-corporer autant de leur sagesse que nous le pouvons. Mais, pour le meilleur ou pour le pire, le train est en mouvement et ce, depuis le premier jour. Essayer de conduire en ne regardant que dans le rétroviseur ne peut vraisemblablement que causer des accidents encore plus graves.
Il y a un prix à payer pour chaque pas en avant dans l'évolution. Les vieux problèmes sont résolus ou désamorcés, seulement pour introduire des difficultés nouvelles et parfois plus complexes.
Il n'y a pas de tout qui ne soit simultanément une partie de quel-qu'autre tout, indéfiniment, éternellement. Le temps s'écoule, et les touts d'aujour-d'hui sont les parties de demain...