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Critique de BidouilleB


Par un concours de circonstances Nicolas se retrouve embarqué dans un voyage en Iran sur les traces des derniers zoroastriens. Cette religion monothéiste ancienne, issu de la réforme du mazdéisme par Zarathoustra, a été la religion officielle de l'Iran sous les Sassanides avant que l'Islam ne s'impose.
Ce voyage est initié par la fille de Cyrus Yazdani, à l'occasion de l'inauguration du centre culturel zoroastrien que celui a créé dans le centre de l'Iran. On apprend que celui-ci, mécène exilé à cause de la répression iranienne, a été assassiné deux ans plus tôt à Genève par l'un des artistes qu'il hébergeait.
L'album s'ouvre sur le procès du présumé assassin et la présentation de la religion zoroastrienne. Cette introduction permet de donner un fil conducteur à l'auteur.
Le récit de ce voyage permet à Nicolas Wild de traité divers sujets. D'abord de l'immigration afghane en Europe mais aussi en Iran, de cet espoir d'une vie meilleure qui n'aboutit pas. Ensuite, c'est la situation d'une minorité religieuse à la fois dans la République islamique d'Iran, peu encline à accepter cette minorité vue comme dissidente, et dans le monde car la diaspora zoroastrienne à dispersée les fidèles de l'Inde aux États-Unis. C'est aussi parler de l'Iran avec un regard extérieur, des scènes de vie quotidienne qui allègent les propos mais aussi des constats sur la place de l'art et de la culture dans une République Islamiste répressive. Un récit aux facettes multiples drôle et enrichissant.
Nicolas Wild parle de sujets difficiles avec légèreté et sérieux. Combinaison étrange me direz vous! Pourtant, avec son trait clair et simple, qui renvoie à la naïveté du narrateur, il allège son récit.
Un album enrichissant dont le personnage central, Cyrus Yazdani, est un électron libre qui donne l'occasion au narrateur de présenter l'histoire de l'Iran avec un regard distancié, et de la remettre au coeur de l'histoire mondiale.
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