AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de okka


Il y a des tas de façons dans notre monde d'humains de vivre l'enfer et cela généralement causé par des gens de notre espèce.
Nous nous en rendons pas compte qu'autour de nous des gens souffrent. Certains ont leurs deux jambes, leurs deux bras, leurs deux yeux, etc. Mais au fond d'eux, dans leur âme, il y a un ou plusieurs trous et plus ou moins grand qui ont été causés par un ou des traumatismes. Souvent notre condition de vie de tous les jours est un étranglement, mais beaucoup de gens ne voient pas ces gens-là ou préfère le nier.
Ce qui est navrant est que des personnes neutres, c'est-à-dire des civils qui se comptent par centaines de milliers (voire de millions avec tous ces conflits), se retrouvent mêlés à des conflits et se fassent voler, séquestrer, torturer, violenter, amputer, assassiner... Alors que tous ce qu'ils voulaient, c'était essayer de vivre.


Mais revenons à l'histoire qui commence en Angleterre du côté de Norfolk, le 14 février 2014. Sean Langan croule sous les dettes, les impayés, sa maison va être saisi par des gens faisant leur métier de charogne sans émotion. Pendant ce temps-là, son éditeur veut qu'il retrace son séjour, mais pour Sean, il doit écrire son traumatisme et je sais oh combien cela est très dur. Il n'en a pas envie de le revivre, il n'en a pas la force, ni la motivation. Il a repoussé le moment au maximum et pour fuir cette obligation il prend la fuite à bord d'un avion pour aller à Buenos Aires. Dedans il va faire la rencontre du dessinateur de ce livre : Nicolas Wild.
C'est à ce moment-là qu'il a trouvé quelqu'un de bien, à l'écoute, à qui il pourrait raconter ce qui lui est arrivé. Lorsqu'il était au Pakistan le 12 mars 2008 avec son traducteur Sami, tous les deux devaient aller interviewer un chef taliban : Mahmoud Zermerai, puis ensuite rencontre le mollah de Qâlkh et enfin aller à la mosquée où se trouve l'émir Siraj Haqqani.

Le lendemain sur la route Sean, nous fait découvrir le code de l'honneur de la tribu Pachtoune : le « Pachtounwali » qui est plus vieux que l'Islam. Ses codes sont le : Melmastia : l'hospitalité accordée à tous : Badal : aucun crime ne doit rester impuni ; Nanewatay : si un pachtoune vous l'offre il se doit de vous défendre au prix de sa vie contre vos ennemis ; Tor : l'honneur des femmes ; Turah : le courage.

Sauf que le 14 mars, en arrivant à la mosquée que va commencer sa longue captivité dans une maisonnette accolé à celle du chef du village Patchoune et interrogé, intimidé et menacé par un commandant taliban, bras droit de l'émir Siraj Haqqani. Heureusement pour nos deux prisonniers, le chef du village prendra le risque de les aider sur l'honneur du code Patchonwali, mais hélas l'histoire ne nous dit pas si rien ne leur est arrivé par la suite.


En plus de l'histoire du reporter, on (re)découvre les conditions de vie des Afghans par les flash-back de Sean lors de ses précédents voyages. Les dessins en noir et blanc accentuent le malheur et la tension de cette vie en captivité ainsi que les paysages et vies ravagés par les guerres et les talibans.
📖 Cette lecture m'a donné envie de découvrir les autres oeuvres de Nicolas Wild. :)
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}