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Critique de Masa


Suite à l'excellence « Le portrait du mal » de Graham Masterton, l'envie de lire le livre qui a inspiré le Maître s'était fait ressentir. Les saisons se sont écoulées, d'autres lectures sont venues s'immiscer dans ma vie. Et puis un beau jour, je me décide à trouver le roman éponyme de Oscar Wilde. C'est avec une certaine excitation, non sans hésitation – j'ai toujours eu du mal avec les récits d'avant le XXème siècle – que je me plongeasse dans cette aventure de Dorian Gray.

Bienvenue dans la classe bourgeoise londonienne, que Oscar Wilde à visiblement côtoyé durant son existence d'après les notes en bas de pages. Basil Halward est un artiste gay. Ce peintre ne vit que pour son art. Sa rencontre avec Dorian Gray va changer à jamais sa vision de la peinture. Il voit au travers le jeune homme la beauté de la jeunesse. Un troisième personnage vient compléter le tableau. Il s'agit d'un ami du peintre. D'un âge mûr, il a longtemps compris l'amertume de la vie.

Le roman est un long plaidoyer sur l'éternelle jeunesse. Pour reprendre son mot, Oscar Wilde use de panégyriques sur la beauté. C'est un récit philosophique, parfois extrémiste par ses exemples contradictoires entre la jouvence et la vieillesse. On y trouve également – est-ce à imputer à l'auteur ou est-ce dû à l'époque – une certaine trace de misogyne dans ses propos.
L'histoire peine à décoller. Qu'importe puisque l'auteur use de références en tous genres. La mythologie grecque semble l'avoir beaucoup influencé. À cela on peut rajouter des allusions aux auteurs de son époque et même avant. le tout est heureusement annoté en bas de page (ainsi que les différents lieux de Londres) pour nous faciliter la compréhension. Toutefois ça coupe le rythme de la lecture.

« Le portrait de Dorian Gray » pourrait s'apparenter à une tragédie sous forme théâtrale. Oscar Wilde possède une belle écriture ce qui permet une bonne immersion. Si le premier tiers est intéressant, la suite n'est qu'une succession de longueurs qui tend vers la lassitude. Je me suis ennuyé malgré ce début prometteur.

« Le portrait de Dorian Gray » ne se résume pas seulement à un tableau, mais davantage a un personnage. On assiste à la lente déchéance où l'on découvre un protagoniste torturé. La toile n'est qu'un prétexte – tout comme le Fantastique qui, au final, est quasi inexistant – pour rendre copie, une réflexion sur la jeunesse.
Véritable classique du XIXème, j'ai été déçu par ce roman, peut-être dû par le tableau idyllique dressé par Graham Masterton. Je m'attendais davantage à une histoire Fantastique où la peinture aurait pris une place plus importante. le récit souffre de lenteur et de longueur, le tout aurait pu donner une nouvelle. J'ai souffert pour en venir à bout. Plus de pages et je ne l'aurais sans doute pas fini. Les trop nombreuses références historiques, littéraires et mythologiques grecques rendent cette lecture épouvantable. Ceci n'enlève en rien la qualité de plume de Oscar Wilde. Force est de constater que ce n'est pas mon type de littérature.
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