On devient homme d'Église pour échapper à un métier honnête et, deuxièmement, parce qu'on veut se faire du fric. La seconde catégorie est minoritaire, bien sûr. La majorité des hommes de robe recherchent une sécurité facile au prix d'un effort minimum. D'autres sont en quête de pouvoir. Si c'était le pouvoir que je voulais, je me ferais prêtre de l'Église catholique romaine. Je fais partie de la minorité. Le pouvoir ne m'intéresse pas ; c'est l'argent qui m'intéresse. Ce qu'il y a d'étrange, c'est que lorsqu'on cherche à se faire du fric par l'intermédiaire de l'Église, on obtient généralement le pouvoir avec. Le pouvoir et l'argent marchent la main dans la main.
J'ai toujours éprouvé une méfiance plus que certaine à l'égard des dentistes. Il y a quelque chose d'anormal chez une personne qui choisit délibérément de passer huit heures par jour en mettant les doigts dans la bouche de quelqu'un d'autre. Je reconnais que leur métier est nécessaire mais ça n'empêche qu'il règne autour d'eux une atmosphère de suspicion qui ne saurait être ignorée.
Chaque année, pas plus loin qu'aux États-Unis, trente pour cent des hommes mariés quittent leur femme et partent ailleurs. Un grand pourcentage de ces maris qui désertent le domicile conjugal reviennent, surtout ceux qui ont des enfants ; les enfants leur manquent. D'autres sont ramenés contre leur gré par injonction du tribunal, lorsqu'on les rattrape. Beaucoup reviennent parce que leur femme leur manque, et parce qu'ils s'aperçoivent que prendre en charge leur linge sale, les repas, le sexe et ainsi de suite constitue une sacrée corvée quand on se retrouve tout seul dans une chambre quelque part.
Sa peau avait la couleur magnifique du vrai café, pas le café instantané, mais le café exotique, excessivement cher, allongé d'une crème jaune, pure et épaisse. La plus belle de toute. Et elle avait cette couleur splendide sur tout le corps.