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Critique de Alfaric


Ce tome 2 intitulé "Orlandu" continue l'adapter le roman historique best-seller de Tim Willocks. Nous sommes toujours au siège de Malte en 1565, et Chrétiens et Musulmans continuent à se massacrer les uns les autres au nom de Dieu tandis que le Diable se lole sur les tombes des uns et des autres...
Il y a le bruit et la fureur certes, mais nous sommes d'abord et avant tout dans un comédie humaine (ou plutôt une tragédie humaine devrait-on dire) : Tannhauser, Orlandu, Carla et Amparo sont à la recherche de la famille qu'ils ont perdu, voire qu'il n'ont jamais eu, mais on a aussi Bohort qui voit sa loyauté mis à rude épreuve, le devshirné dépressif qui prend le nom de Nicodémus en revenant dans le giron du Christ, l'intransigeant Père Lazaro qui laisse souffrir femmes et hommes au nom de la tradition, le damné Angelu prisonnier de sa propre chaire, Don Ignazio un patriarche haineux tyran de ses descendants, ou le chirurgien Jurien de Lyon qui sauve des vies là où les siens en détruisent... En restera-t-il un seul en vie à la fin du carnage ? Un seul d'entre eux pourra-t-il échapper à cet enfer sur terre créé par les homme au nom de la religion ?
L'adolescent orphelin Orlandu n'a jamais connu rien d'autre que Malte, et il est persuadé qu'il n'a rien fait et qu'il ne fera jamais rien de sa vie... Pour lui donner un sens il choisit la mort en rejoignant les kamikazes qui vont défendre jusqu'à la mort le Fort Saint-Elme, et c'est sans hésiter que Mattias Tannhäuser plonge au coeur de la folie pour l'en ramener... Mais est-ce seulement possible pour l'homme qui l'espace de quelques jours pense avoir trouvé un fils et l'adolescent qui l'espace de quelques jours pense avoir trouvé un père ???.

Sur le fond une excellente adaptation d'un excellent roman. Mais ici je suis un peu énervé contre le dessinateur : pourquoi développer un bon découpage et une belle colorisation qui font alterner l'intime, l'épique et le tragique en faisant la part belle à des scènes de guerre dantesques si c'est pour qu'il y ait autant de laisser-aller dans les détails, les précisions et les finitions, surtout au niveau des personnages... Il faut se ressaisir avant que la qualité globale des graphismes n'en pâtissent irrémédiablement dans les tome 3 et 4, sinon je vais n'énerver pour de bon !
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