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Critique de mariecesttout


J'ai cru un moment avoir trouvé un nouveau camarade dont j'allais suivre les aventures, en la personne de Cicero Grimes. Que l'on découvre au début, croupissant dans un gourbi de la Nouvelle Orléans, en proie à une dépression profonde. A la suite d'évènements mystérieux, , premier problème, je n'avais pas réalisé que ce roman était la suite d'un autre intitulé Bad City Blues, et je pense que cela doit aider dans les..présentations, de le lire avant. Evénements d'importance, certainement, son frère est mort , et Cicero nous dit avoir tué un flic ( véreux, certes, mais un flic quand même) dans des circonstances qui me sont restées obscures. Qui le resteront d'ailleurs..
Ca partait plutôt pas mal, Cicero Grimes est psychiatre et chirurgien , bizarre mélange de spécialités , il végète donc, , et reçoit la visite d'un avocat venu lui apporter une lettre provenant de ce flic ( qu'il nous a dit avoir tué, faut suivre..) lui donnant accès à des documents confidentiels accumulés au cours de sa carrière , dévoilant les infamies pratiquées par ses collègues et autres.
Bien. Enfin, c'est une façon de parler. Mais, ne l'oublions pas ( on ne risque pas..) Cicero est très, très, déprimé, alors il s'en fout complètement, de la déliquescence de la police locale, et de l'état du monde etc.
Mais... mais rien du tout. Je ne vais pas raconter cette très, très noire histoire dont le thème central est la vengeance .
Histoire que, je dois quand même le reconnaître, j'ai lue d'un trait , l'auteur a suffisamment de talent pour rendre le récit addictif. Enfin, quand on aime le genre.

Deux bémols quand même, mais sérieux à mon niveau:
- le mélange .. Tim Willocks est lui-même psychiatre, et il entrecoupe perpétuellement le récit de grandes envolées explicatives philosopho( Schopenhauer, bien sûr, who else?)psychologiques sur les motivations de chacun , dont je n'avais nul besoin, et qui ont même fini par devenir très pesantes. Il alterne avec des progressions de l'action ( très violente, l'action, ne pas compter le nombre de cadavres sans que jamais personne ne se pose de questions, on les met en tas, et on continue!) et j'avais vraiment l'impression qu'il se disait : arrêtons-nous un ( long) instant et faisons au lecteur un décryptage de la psychologie profonde de ces tordus..

- et puis, mais c'est mon côté terre à terre qui resurgit de temps en temps, j'aimerais quand même que Tim Willocks m'explique ( quitte à expliquer..) comment ce brave Cicero peut, après des mois d'inactions, dans un état physique lamentable tel que décrit au début, réaliser les exploits physiques qu'il nous raconte . On ne peut pas y croire une minute, et donc.. ou alors c'est une parodie, mais le reste ne va pas du tout avec.

Bref, bof...
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