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Critique de Pavlik
A l'occasion du relaunch de Marvel Now (plus précisément de sa suite All New Marvel Now) la Maison des Idées a décidé de relancer le personnage de Miss Marvel et le moins que l'on puisse dire c'est que le résultat tranche avec l'incarnation proposée par Carol Danvers. Là ou celle-ci est une femme forte, sure d'elle, sexy, pure produit américain, Kamala Khan est une ado, un être en devenir, qui affronte une société qui ne comprend guère la culture musulmane dont elle est issue. D'origine pakistanaise, elle acquiert des supers pouvoirs (cicatrisation accélérée, corps élastique et la faculté de changer d'apparence pour adopter celle d'une de ses idoles : Miss Marvel), par l'action de la bombe tératogène déployée par Flèche Noire, le roi des inhumains, afin d'activer les gènes inhumains latents dans la population terrienne (voir le crossover Infinity). Techniquement elle devient donc une Inhumaine.
Avec un ton résolument "girly", une héroïne moderne, geek et sensible, la cible de Kamala est avant tout féminine et adolescente. Si c'était un manga ce serait un shojo et la comparaison n'est pas innocente car l'esprit de cette série lorgne décidément vers l'Asie. On retrouve G. Willow Wilson au scénar' (une américaine de confession musulmane) et Adrien Alphona aux dessins, épaulé par un nouveau talent de la Maison des Idées, Jacob Wyatt. J'avais trouvé le tome 1 sympa, mais là un cap est franchi. Ce deuxième opus regroupe les épisodes 6 à 11 et je me demande s'il n'est pas l'incarnation de ce que pourrait être le futur des comics dans une société américaine marquée par la mondialisation et la globalisation :
-on retrouve, dans cette lutte qui oppose Miss Marvel à l'Inventeur, des ingrédients issu des comics à papa : une héroïne en costume, une ville à protéger, des super-vilains.
-par contre, exit la vision stéréotypée de la femme : Miss Marvel est indépendante, concernée par les problèmes de société et en plus c'est une ado gameuse qui, il faut le souligner, est une apprentie super-héros MAIS sans mentor (bref, elle n'est pas reléguée au rôle de sidekick).
-sur fond d'affirmation de la jeune génération, qui entend bien montrer aux vieux de la vieille de quoi ils sont capables, les auteurs mettent en avant la richesse potentielle de ces jeunes qui sont nés avec internet et savent épeler recycler à 6 ans. Donc, à travers des dialogues percutants, ça parle "djeunes" et pour tout dire..."ça passe crème".
-les idées mise en avant sont très actuelles : démocratie participative, responsabilité individuelle, conscience écolo, actions citoyennes...D'ailleurs, contrairement aux comics à papa, Miss Marvel n'est pas là à sauver le monde pendant que le péquin moyen admire, ébahi, ses exploits. Non, elle est au milieu des gens, en fait partie, et ils n'hésitent à l'aider.
-au niveau graphique, comme de l'esprit général, on lorgne du côté des mangas, sans retenue, et le résultat, qui peinait à me convaincre dans le premier tome (sans doute ai-je trop lu de comics à papa^^), commence à me séduire.
-au niveau de la narration c'est dynamique, assez nerveux et ça empreinte beaucoup à la coolitude décomplexée des séries B, mêlée aux séries pour ados.
Bref, j'ai vraiment apprécié, et cette nouvelle Miss Marvel apporte indéniablement un vent de fraîcheur dans le monde des comics.
Avec un ton résolument "girly", une héroïne moderne, geek et sensible, la cible de Kamala est avant tout féminine et adolescente. Si c'était un manga ce serait un shojo et la comparaison n'est pas innocente car l'esprit de cette série lorgne décidément vers l'Asie. On retrouve G. Willow Wilson au scénar' (une américaine de confession musulmane) et Adrien Alphona aux dessins, épaulé par un nouveau talent de la Maison des Idées, Jacob Wyatt. J'avais trouvé le tome 1 sympa, mais là un cap est franchi. Ce deuxième opus regroupe les épisodes 6 à 11 et je me demande s'il n'est pas l'incarnation de ce que pourrait être le futur des comics dans une société américaine marquée par la mondialisation et la globalisation :
-on retrouve, dans cette lutte qui oppose Miss Marvel à l'Inventeur, des ingrédients issu des comics à papa : une héroïne en costume, une ville à protéger, des super-vilains.
-par contre, exit la vision stéréotypée de la femme : Miss Marvel est indépendante, concernée par les problèmes de société et en plus c'est une ado gameuse qui, il faut le souligner, est une apprentie super-héros MAIS sans mentor (bref, elle n'est pas reléguée au rôle de sidekick).
-sur fond d'affirmation de la jeune génération, qui entend bien montrer aux vieux de la vieille de quoi ils sont capables, les auteurs mettent en avant la richesse potentielle de ces jeunes qui sont nés avec internet et savent épeler recycler à 6 ans. Donc, à travers des dialogues percutants, ça parle "djeunes" et pour tout dire..."ça passe crème".
-les idées mise en avant sont très actuelles : démocratie participative, responsabilité individuelle, conscience écolo, actions citoyennes...D'ailleurs, contrairement aux comics à papa, Miss Marvel n'est pas là à sauver le monde pendant que le péquin moyen admire, ébahi, ses exploits. Non, elle est au milieu des gens, en fait partie, et ils n'hésitent à l'aider.
-au niveau graphique, comme de l'esprit général, on lorgne du côté des mangas, sans retenue, et le résultat, qui peinait à me convaincre dans le premier tome (sans doute ai-je trop lu de comics à papa^^), commence à me séduire.
-au niveau de la narration c'est dynamique, assez nerveux et ça empreinte beaucoup à la coolitude décomplexée des séries B, mêlée aux séries pour ados.
Bref, j'ai vraiment apprécié, et cette nouvelle Miss Marvel apporte indéniablement un vent de fraîcheur dans le monde des comics.
