Il est devenu une commodité du critique de convoquer les mânes du
Cormac McCarthy de
Méridien de sang à chaque fois qu'il se trouve face à un western âpre, brutal et bien écrit. En l'espèce, la filiation avec l'auteur de "
L'obscurité du dehors" n'est pas usurpée.
Rohan Wilson ne pourra pas nous faire croire qu'il n'a pas lu MacCarthy : même sécheresse des dialogues, même manière de ne pas les ponctuer, même faculté à retranscrire la sauvagerie des temps et des hommes. Mais cette traque d'aborigènes n'est pas qu'un pâle succédané des oeuvres du grand Cormac.
Rohan Wilson a sa propre voix. Il sait donner complexité à ses personnages en leur donnant une noirceur pétrie d'ombres changeantes et traversées de lumière. "
La Battue" est un très beau roman. Et on n'en revient pas qu'il s'agisse du premier de son auteur.
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