Ils l'observaient par-delà les brumes, faisceaux de lances au poing telles de longues et fines aiguilles, manteaux de kangourou flottant sur leurs épaules masquant les pièces d'habillement en dessous : vieux pantalons déchirés noirs du sang du gibier, chemises en coton chapardées et déguenillées. L'un des leurs était sanglé dans un brelage de fantassin, un autre vêtu d'un fin gilet de futaine comme pour aller dîner. Leur haleine saignait dans le froid. Non point poignée de reliques surgies des herbages que leurs ancêtres avaient foulés mais hommes refaçonnés de maints aspects propres à ce nouveau monde. Contemplant ces figures depuis la porte, Bill chercha son poignard tenu toujours prêt dans le fourreau entre ses omoplates. (p. 8)
Les gens débouchaient de ruelles par flots entiers. Certains titubaient ,ivres morts, tandis que d'autres , amochés et sanglants, évoquaient des soldats démobilisés .Flynn les regarda passer avec leurs foulards noués en travers de la tête , ou bien le visage noir de suie. Des gens émancipés des mensonges des nantis.
-Mais vous êtes qui,m'sieur?Un hors la loi ou quoi?
Je vous l'ai dit-Au-dessus d'eux ,le wagon de fret remuait dans un bruit d'os concassés.- Je suis l'homme le plus féroce de la terre.
C’était là un homme qui de ses seules paroles avait pouvoir de déchirer la trame même du monde.
Un homme avec ton passé devrait point s’inquiéter. Je t’en ai vu abattre des pires que lui.
C’est rien qu’un homme, c’est tout.
Elle lui conseilla de regarder à nouveau et lorsqu'il obéit ,la couverture nuageuse se dispersa et i y avait là une lune pondéreuse aussi blanche que l'œil révulsé d'un convulsif.
Nous devons apprendre de la vie comment la souffrir avec dignité.
La première notion chez les hommes blancs, était de posséder.
Quand on entre dans la rivière, on trouble l’eau en aval.