>
Critique de Takalirsa
Ayant adoré le choeur des femmes du même auteur, centré sur la gynécologie, j'ai eu envie de connaître le roman précédent évoquant le quotidien du Dr Sachs, médecin généraliste (qui y est cité, me semble-t-il).
On le découvre à travers le regard des autres : patients, secrétaire, confrères. Les premiers chapitres décrivent ses journées de travail, routinières, vaguement ennuyeuses, au point que j'ai failli abandonner ma lecture (le train-train d'un médecin, on connaît).
Et puis peu à peu s'est dessinée une autre approche : celle d'un médecin différent, qui prend le temps d'écouter, et sensible à la souffrance. Côtoyer la maladie au quotidien, c'est aussi faire avec les angoisses des patients et la peur de la mort sous-jacente. C'est soigner des âmes autant que des corps. En cela le Dr Sachs se démarque de tous ces médecins qui « décident de ce qu'il faut faire, sans expliquer pourquoi, sans se préoccuper de ce que le patient ou la famille ressent ». Quand certains jettent un « Je ne peux plus rien faire pour vous ! », lui accorde de l'attention, de l'empathie, du réconfort : « C'est peu de choses, Docteur, mais c'est beaucoup, parce que tous les docteurs ne sont pas comme vous ». Il a compris que le rôle d'un médecin est de rassurer (« Ce n'est pas ce que les gélules contiennent, qui me faisait du bien, mais ce qu'elles représentent »), pas de juger (« La morale, c'est encore plus étouffant que l'asthme »).
Ainsi les cas s'enchaînent, remplis d'anecdotes. Certains patients reviennent et on s'attache à eux. Parfois les saynètes s'enchaînent par thème (coups de fil, salle d'attente, les pharmaciennes…). On entre dans l'intimité du Dr Sachs sans jamais qu'il ne s'exprime. Sauf vers la fin, avec les extraits de carnets dans lesquels il exprime sa haine envers la connerie humaine, son sentiment d'impuissance face à certaines situations, bref les désillusions de son métier (« Vous n'êtes pas Dieu tout-puissant. Vous n'êtes que le Dr Sachs. C'est déjà pas mal ! »). Il n'y a pas vraiment d'intrigue, plutôt une suite de consultations, et c'est dommage. Mais on aimerait tous avoir un médecin comme le Dr Sachs !
On le découvre à travers le regard des autres : patients, secrétaire, confrères. Les premiers chapitres décrivent ses journées de travail, routinières, vaguement ennuyeuses, au point que j'ai failli abandonner ma lecture (le train-train d'un médecin, on connaît).
Et puis peu à peu s'est dessinée une autre approche : celle d'un médecin différent, qui prend le temps d'écouter, et sensible à la souffrance. Côtoyer la maladie au quotidien, c'est aussi faire avec les angoisses des patients et la peur de la mort sous-jacente. C'est soigner des âmes autant que des corps. En cela le Dr Sachs se démarque de tous ces médecins qui « décident de ce qu'il faut faire, sans expliquer pourquoi, sans se préoccuper de ce que le patient ou la famille ressent ». Quand certains jettent un « Je ne peux plus rien faire pour vous ! », lui accorde de l'attention, de l'empathie, du réconfort : « C'est peu de choses, Docteur, mais c'est beaucoup, parce que tous les docteurs ne sont pas comme vous ». Il a compris que le rôle d'un médecin est de rassurer (« Ce n'est pas ce que les gélules contiennent, qui me faisait du bien, mais ce qu'elles représentent »), pas de juger (« La morale, c'est encore plus étouffant que l'asthme »).
Ainsi les cas s'enchaînent, remplis d'anecdotes. Certains patients reviennent et on s'attache à eux. Parfois les saynètes s'enchaînent par thème (coups de fil, salle d'attente, les pharmaciennes…). On entre dans l'intimité du Dr Sachs sans jamais qu'il ne s'exprime. Sauf vers la fin, avec les extraits de carnets dans lesquels il exprime sa haine envers la connerie humaine, son sentiment d'impuissance face à certaines situations, bref les désillusions de son métier (« Vous n'êtes pas Dieu tout-puissant. Vous n'êtes que le Dr Sachs. C'est déjà pas mal ! »). Il n'y a pas vraiment d'intrigue, plutôt une suite de consultations, et c'est dommage. Mais on aimerait tous avoir un médecin comme le Dr Sachs !
