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Critique de bilodoh


Un roman en deux temps, des chapitres qui se passent à la fin du 19e siècle, après la Guerre de Sécession et d'autres un peu plus d'un siècle plus tard.

En 1875, Hattie est une jeune esclave franchie dont la famille a été dispersée au Texas à la fin de la guerre, sa mère et ses soeurs vendues tour à tour. Il n'y a qu'elle qui a réussi à revenir à la plantation où elle travaille maintenant sur une terre en métayage qui pourrait devenir la leur. Afin de s'assurer d'obtenir les papiers officiels qui confirment la propriété, elle suit les filles de « Old Missus », le vieux maître du domaine, qui cherchent aussi un testament après la disparition de leur père. La détermination de Hattie va l'entraîner dans un périlleux voyage à travers le pays tout en transportant un « Livre des amis » avec les noms de personnes qui cherchent leurs familles.

En 1987, une jeune enseignante arrive dans une petite ville de Louisiane où elle a bien du mal à s'intégrer et à intéresser ses élèves. Il faut dire qu'elle travaille dans un quartier défavorisé où l'école dispose de peu de ressources. Ses classes sont constituées d'un mélange de populations pauvres. Elle travaillera fort pour les intéresser à la lecture et à l'histoire de leurs familles et de leur ville, malgré le racisme et le pouvoir des classes sociales supérieures.

L'alternance des époques d'un chapitre à l'autre n'est pas toujours évidente. Parfois, ça fait du bien de couper la tension émotionnelle de certaines situations, mais souvent, j'ai eu envie de sauter un chapitre pour avoir plus vite la suite du récit.

Un roman qui raconte un peu de l'histoire de l'esclavage et des Noirs des États-Unis pour qui les mauvais traitements n'ont pas cessé avec la fin de la guerre. Cent ans plus tard, on retrouve la mémoire occultée des grandes familles qui refusent qu'on parle des cruautés de leurs ancêtres. (On préfère se donner le beau rôle, comme en Allemagne, personne n'a eu un grand-père nazi…)

Un magnifique roman où on se demande parfois comment des personnes pouvaient traiter aussi cruellement d'autres êtres humains, mais où on trouve aussi des espoirs de réconciliation.
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