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Critique de chartel


Il y a bien longtemps que je désirais avoir sous mes yeux cet album primé au Festival d'Angoulême 2009 . Je n'ai pas été déçu par cette très libre interprétation de l'histoire originelle du célèbre petit pantin. Il semblerait que Winshluss ait souhaité retrouver la noirceur propre au roman de Collodi, une manière d'estomper un peu l'image sirupeuse et pudibonde qui s'est imposée après la version animée de Walt Disney. Pinocchio doit affronter un monde cruel et féroce, un monde obéissant à la loi du plus fort, où chaque individu agit en fonction de ses intérêts propres et immédiats. Seul le petit automate avance au gré des événements qu'il rencontre, il est comme poussé par le vent, aucun raisonnement, aucun sentiment ne s'imposent à lui, donc aucune morale. L'aventure se construit grâce à l'interconnexion de récits parallèles : un policier dépressif, un cafard, nommé Jiminy, perpétuel looser, sept nains pervers et vicieux en manque de chair fraîche, un couple de fermiers cherchant l'amour filial désespérément. L'album est en tout point remarquable. Winshluss s'amuse à nous plonger dans l'univers des magazines comics américains, en associant plusieurs techniques picturales, en variant les tableaux et les styles. du grand art, justement primé à Angoulême.
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