AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Crossroads


Des Cartel, en littérature, y en a pléthore.
Y a celui de Paulot-Loup que je ne connais pas personnellement.
Y a celui de Jacques Durand que personne ne connait, visiblement, en tout cas sur Babelio.
Puis y a celui du patron, du boss, Winslow.
Et là, j'ai envie de beugler : "faites tourner, Rogntudjuù!!".

Art Keller, ex-agent de la DEA, est désormais apiculteur.
Adán Barrera, ex-grand manitou de la drogue, est désormais néo-taulard.
Voili voilou. Fin de l'idylle. Plus qu'à plier les gaules.
Puissamment addictif, non ?

Cartel ou comment développer son propre réseau pour les nuls tout en évitant, accessoirement, de se faire dézinguer au détour d'une défonce party de malade par de vils gougnafiers qui font rien que vous jalouser.

Le pavé peut effrayer. Si, si.
Son généreux tour de pages est proportionnel au contentement éprouvé tout au long de ces près de 900 feuillets de pur extase.

La bête, tour à tour, caresse, intrigue, châtie mais toujours dans le respect de la personne humaine. Non j'déconne. Certains passages sont d'une violence inouïe. le petit monde paisible et chaleureux des narcotrafiquants semble laisser libre cours à ses pires instincts lorsqu'il s'agit de préserver son pré carré ou de tenter de le spolier.
L'accueillante petite station balnéaire de Ciudad Juarez, au charme suranné et aux assassinats traditionnels, ne laissera pas de séduire le touriste en mal de tranquillité retrouvée.

Difficile de parler d'un tel roman.
Foisonnant, palpitant, suffocant.
Une plongée en apnée dans un monde brutal à l'idéologie monomaniaque : devenir calife à la place du calife puis tenter de le rester.

Les gentils ne courent pas les rues contrairement aux pires salauds qui semblent tout droit sortis d'un élevage local.
Les rôles masculins fourmillent.
Les femmes ne sont pas en reste même si beaucoup plus en retrait.

Roman-fleuve sur la vengeance et la reconquête du pouvoir, Cartel est un rendez-vous en terre inconnue. Un continent où faux-semblants et souffrance se taillent la part du lion.

Il y aurait tant à dire et la vie est si courte.
Ouais, un brin grandiloquent.
Le mieux est encore que vous vous fassiez votre propre idée sur cet avant-goût de l'enfer qui ferait passer le Parrain pour un sirupeux conte à l'eau de rose.

PS : toute personne zappant La Griffe du Chien pour se jeter louablement sur Cartel sera sauvagement torturée puis brûlée vive dans un tonneau. le tortionnaire, dans sa grande miséricorde, laissera finalement le choix entre la grillade à feu doux et le démembrement sans anesthésie. On n'est pas des bêtes, tout d'même.
Commenter  J’apprécie          574



Ont apprécié cette critique (48)voir plus




{* *}