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Critique de ladesiderienne


Quand Lilly quitte pour la première fois, à 9 ans, le grenier où elle a été enfermée par ses parents depuis sa naissance, c'est pour rejoindre le cirque auquel sa mère vient de la vendre. La petite fille albinos va intégrer "la galerie des monstres ou "freak show", spectacle encore d'actualité aux États-Unis dans les années 30. C'est là, en compagnie d'une multitude de personnages singuliers, qu'elle va réussir à s'épanouir enfin et c'est au contact des éléphants qu'elle va découvrir ce que peut apporter la relation avec un animal.
Vingt-cinq ans plus tard, Julia, une jeune fille un peu paumée hérite du manoir familial. Elle avait fui le domaine au décès de son père, ne supportant ni l'autorité, ni la froideur de sa mère. Elle va devoir, pour s'initier à l'élevage de chevaux de courses qui en a fait sa célébrité après son départ, compter sur l'aide du personnel en place. Mais c'est surtout sa curiosité qu'elle va pouvoir satisfaire en visitant enfin toute une partie de la bâtisse qui lui était interdite enfant. Elle va alors découvrir un monstrueux secret.
Devant l'alternance des chapitres contant l'histoire de Lilly et celle de Julia, le lecteur pressent rapidement qu'un lien doit les unir, mais lequel ?

Pour son premier roman publié en France, Ellen Marie Wiseman, auteure américaine, frappe fort. Sa description du milieu du cirque dans les années 30 aux USA est saisissante de vérité. C'est un lieu de vie où se retrouvent une majorité de personnes exclues de la société à cause de leurs différences. Ensemble, ils forment un monde à part et solidaire. Dans la vie de Lily et celle de Julia, les mêmes thèmes, le manque d'amour parental et la beauté de la relation que peut entretenir l'être humain avec l'animal. On peut même dire que ce sont des pionnières en matière de condition animale, l'une envers les éléphants, l'autre avec les chevaux. L'auteure décrit vers la fin du roman un épisode tout simplement insoutenable. Je pense qu'elle s'est inspirée (comme Ariane Bois dans "L'amour au temps des éléphants") d'un fait réel survenu en 1916 dans le cirque Sparks où Mary, l'éléphante qui avait tué son cornac maltraitant, avait été pendue en place publique à l'aide d'une grue.
Il m'a fallu un certain temps avant d'entrer dans ce livre. Si le suspense arrive en deuxième partie et l'envie de connaître le fin mot de l'histoire, la première moitié manque un peu de rythme. Mais le plus gros défaut de ce roman est, à mes yeux, celui de son écriture. Trop propre, trop nette (j'oserais dire scolaire), elle manque d'ambition et crée une atmosphère artificielle et une barrière entre les situations bouleversantes qui se déroulent sous les yeux du lecteur et les émotions qui devraient en découler.
Je suis désolée de voir que mon modeste avis tempère toutes les critiques hyper positives déjà postées. J'accorde tout de même un 13/20 à ce titre car le bien -être animal est un sujet qui me tient à coeur et je remercie Babelio et les Éditions Marigny pour l'envoi de ce livre.
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