Citations sur Trop belles pour le Nobel : Les femmes et la science (5)
Coté domination du mâle, on releva beaucoup de poudre aux yeux mais une efficacité dérisoire. Les habiles stratégies des femelles, en revanche, marchaient très fort, au point qu'il était pas exagéré de parler de sociétés menées à la baguette (celle qui, chez les chimpanzés, sert à récolter les termites) par les femelles. Les dos argentés pouvaient aller se rhabiller. Leurs pectoraux sonores et leurs attitudes d'intimidation ne pesaient pas lourd devant les alliances féminines, arrangements et autres compromis. Quoi qu'ils fassent, c'étaient les femelles qui choisissaient les mâles, pas l'inverse.
"Les indigènes et les Européens m'avaient dit que le fond du cratère est si chaud qu'il brûle les souliers; or j'y pose la main, sans éprouver autre chose qu'une douce chaleur. [...]Pourquoi les hommes sont-ils toujours si portés à l’exagération et se plaisent-ils tant à répéter les mensonges des autres ?"
George Sand avait vu l'ombre et la fumée derrière les discours enthousiastes du major [sur la race Aryenne], comme Mary Shelley, vingt ans plus tôt, avait entr'aperçu la silhouette pataude du spectre du progrès quand leurs compagnons n'y voyaient que du feu.
Le XXe, lui, l'enchaina à une machine à écrire pour lui éviter de penser
Les femmes retenues par l'histoire des sciences (intégralement écrite par les hommes) se comptant sur les doigts des deux mains, il a fallu pour écrire ce livre procéder à des fouilles délicates en ricochant d'une biographie tronquée à une note de bas de page cryptée, et surtout débarrasser les portraits exhumés des couches de condescendance masculine que les siècles y ont déposées.