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Critique de Apikrus


Après le succès de 'La vie secrète des arbres', Peter Wohlleben, forestier et naturaliste, s'interroge ici sur les capacités et ressentis des animaux, les comparant avec ceux des humains.
Il expose ses propos à la lumière de ses observations et à celle d'expériences menées par des scientifiques.
Les thèses développées sont illustrées par des exemples, ce qui contribue à une lecture facile et agréable. Dans son épilogue, l'auteur rejette habilement les critiques qualifiant d'anthropomorphistes ses questionnements et idées.
C'est vrai, l'homme est aussi un animal, qui partage une partie de son évolution avec les autres. Mais l'auteur me semble néanmoins être parfois tombé dans le travers qu'il réfute, comme l'illustrent les extraits ci-dessous :

- « L'écureuil n'a que faire de nos classements et de nos catégories. Tout ce qui l'intéresse, lui et son espèce, c'est de rester en vie – et surtout d'y prendre du plaisir. »

- A propos de l'amour maternel : « La plupart des mammifères s'y prennent comme nous, et s'efforcent de nouer un contact étroit et permanent avec leurs petits. Mais ceux qui adoptent un autre comportement ne manquent pas de coeur pour autant. »

- « Les animaux ne sont pas meilleurs qui nous et peuvent se montrer d'une grande agressivité. »

- « Les animaux peuvent-ils donc se montrer méchants et sans coeur ? »

- « Cette lapine était-elle méchante ? Je le pense car son comportement n'était ni légitime au sein de l'espèce, ni moralement défendable. »

Que peuvent avoir à faire les animaux de notre morale (elle-même variable selon les civilisations et les époques) ?

Malgré tout ce que m'a appris cet ouvrage, et le plaisir pris à le lire, je recommande plutôt, à ceux que le sujet intéresse, des ouvrages de vulgarisation écrits par des scientifiques. Ceux de Marc Giraud, par exemple, sont toujours passionnants, très accessibles, et exempts du travers que je déplore ici chez Wohlleben.
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