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Critique de Pippolin


Ce livre est préfacé par un poids lourd de la collection "Rivages" : James Ellroy en personne. Avec son style sans fioriture, le Maître fait court mais il est catégorique : le premier roman de Daniel Woodrell est excellent. À plus d'un titre. Ellroy nous explique pourquoi. Il connait son sujet. Une préface comme cela vous met en appétit et on n'est pas déçu.

Toute une humanité s'agite dans les bayous de Louisiane qui ceinturent la petite ville de Saint-Bruno, toute une humanité qui se tire dans les pattes, s'aime et parle, parle beaucoup, parle tout le temps. C'est la force de Woodrell de savoir faire parler ces personnages qui l'amusent et nous amusent. On l'imagine facilement, assis tout sourire dans les bars de Louisiane, à collecter les expressions savoureuses, les tics de langage. Woodrell a l'oreille. Il sait restituer le ton des durs et celui des branquignols et il sait que ces derniers ont une place importante dans toute société.
Sous la Lumière Cruelle ouvre joyeusement le cycle des enquêtes du détective Rene Shade. On y découvre une clique haute en couleurs et, bien vite, on se sent à l'aise au milieu de la famille Shade, comme adopté. On retrouvera avec plaisir Saint-Bruno et sa vie trépidante dans l'hilarant Battement d'Aile puis dans Les Ombres du Passé, aux accents plus mélancoliques.

À signaler, en ouverture du livre, une surprenante citation de Joe Frazier, boxeur, ex-vainqueur de Mohammed Ali (époque Cassius Clay) dans un combat de légende.
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