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La mort du petit coeur de Daniel Woodrell
- J'ai toujours l'impression de posséder tout ce qui m'entoure dans le rayon d'un jet de pisse, a fait Red. - Alors tu devrais boire plus de bière. |
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La mort du petit coeur de Daniel Woodrell
- J'ai toujours l'impression de posséder tout ce qui m'entoure dans le rayon d'un jet de pisse, a fait Red. - Alors tu devrais boire plus de bière. |
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La mort du petit coeur de Daniel Woodrell
Nous savons beaucoup de choses sur ceux que nous aimons... beaucoup de choses que nous refusons néanmoins de croire. Elias Canetti |
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La mort du petit coeur de Daniel Woodrell
- De quoi tu rêverais si t'avais le choix ? - Oh j'en sais rien. De toute façon ce qu'on appelle les rêves, c'est la plupart du temps des envies. Entre rêve et envie, il y a une grosse différence. Je ne sais même pas lequel des deux risque d'être exaucé en premier. |
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La mort du petit coeur de Daniel Woodrell
« Shug, tu ne connaissais pas la fille qui était assise derrière nous ? - Sans plus, elle était dans ma classe. - J’ai l’impression, mon petit cœur, qu’elle faisait de son mieux pour que tu la remarques. - Je l’ai vue. - Quand les filles s’intéressent à toi, trésor, tu devrais leur rendre la politesse. - Les filles ne s’intéressent pas à moi. En plus, je m’en fiche. - Elle se trémoussait comme si tu lui plaisais. - Elle devait avoir envie de pisser et n’avait pas envie de rater une scène. » Conversation entre Glenda et son fils Shuggie à la sortie du cinéma. |
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Sous la lumière cruelle de Daniel Woodrell
Le darwinisme urbain était ici à l'oeuvre, sous cette lumière lugubre, et les plus forts triomphaient, armés d'une mauvaise rage qui ne se connaissait pas de limites, tandis que les plus faibles s'enfonçaient, dans le plus grand silence.
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Un hiver de glace de Daniel Woodrell
Les pierres avaient sans doute été empilées par ses ancêtres directs et pendant un bon moment, elle s'efforça d'évoquer la vie des pionniers en se disant qu'une partie au moins de leur existence transparaissait encore dans la sienne. En fermant les yeux, elle pouvait presque les invoquer, voir ses aïeux...dont tant d'os se brisaient, se cassaient et se ressoudaient mal, de sorte qu'ils claudiquaient toute leur vie durant, d'années en années, sur ces os mal réparés, jusqu'à ce qu'ils tombent morts, un certain soir, d'un truc qui faisait résonner leurs poumons d'un bruit mouillé... Elle s'imaginait les femmes plus grandes et plus proches, avec des yeux noyés de solitude, de vilaines dents jaunes, un sourire figé, toujours plaqué à la bouche, travaillant à n'en plus pouvoir dans les champs brûlés par le soleil, les mains aussi calleuses que des épis de maïs secs, les lèvres gercées tout l'hiver durant, une robe blanche pour les noces, une noire pour les obsèques. |
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Un hiver de glace de Daniel Woodrell
Ree...redescendit à travers un bosquet de pins, enveloppée par leur odeur caractéristique et cette ombre et ce silence qu'ils produisent. Des pins dont les branches basses s'étalaient au-dessus de la neige fraîche formaient pour l'esprit une voûte plus solide que n'en pourraient jamais créer prie-dieu et chaires. |
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Chevauchée avec le diable de Daniel Woodrell
La guerre est synonyme de perte, mais la capitulation est synonyme de dévastation. |
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Chevauchée avec le diable de Daniel Woodrell
— Ce que je sais, c'est qu'il y avait tous ces nègres morts à Lawrence. Je n'arrive pas à les chasser de mon esprit. — Il y avait beaucoup de morts à Lawrence, dis-je. — Il n'ont pas épargné un seul nègre. — Ils ne voulaient épargner personne, Holt. — Jake, voici ce que je pense de ces hommes : les nègres et les Hollandais sont leur cible favorite. Pourquoi est-ce qu'on était avec eux ? — Et bien, pour arrêter les agresseurs Yankee. — Mais on ne les a pas arrêtés. — Non. — Et ils t'ont tiré dessus, et ils m'ont tiré dessus. — C'était une affaire d'hommes, répliquais-je. Les affaires d'hommes n'ont rien à voir avec la guerre. |
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Faites-nous la bise de Daniel Woodrell
Même quand elle était en colère et parlait grossièrement, Niagra était adorable, comme un ange qui raconterait des histoires de pets.
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François Mitterrand est devenu président de la République dans les années ’80.