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Critique de Merik


Mon premier Virginia Woolf sur une biographie canine, Wouaf !
Flush est un épagneul vivant en Angleterre au 19ème. De Miss Mitford à Miss Barret, il trouve son bonheur dans le regard que sa maîtresse porte sur lui, amant ou bébé non bienvenus. Et même si ses instincts sont subitement réduits à un espace domestiqué, peu lui importe, il en fait son afflair. Un toutou quoi, vous me direz.
Le roman surfe sur l'ambivalence du regard porté sur le monde, est-ce celui d'un humain ou d'un chien, ou d'un chien humanisé ? «Certes le biographe serait heureux d'en inférer que la vie de Flush, ne fut qu'une suite d'orgie dépassant toute description, et d'écrire que si le bébé, chaque jour saisissant au vol un nouveau mot, repoussait plus loin de lui la réalité ingénue, le destin de Flush, au contraire, était de rester dans un paradis où les essences se conservent dans leur pureté suprême et où la nudité des choses s'imprime immédiatement sur la nudité des nerfs : par malheur ce serait faux. ».
Écrit sur un coup de fatigue, pour se délasser après l'éreintante chevauchée des « vagues », mais aussi pour parodier les biographies à succès de l'époque, ce Flush prend des allures de coup de poker gagnant. Une écriture de haut vol, qui me donne envie d'en connaître plus sur l'auteur.
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