L'art d'écrire [...], l'art d'avoir à sa disposition, et sur demande chaque mot de la langue, d'en connaître le poids, la couleur, la sonorité, les associations et, comme c'est tellement nécessaire en anglais, l'art de suggérer plus que ce qui est formulé, peut être enseigné, jusqu'à un certain point, par la lecture. On ne lira jamais assez.
ET POUR L'AMOUR DU CIEL, NE PUBLIEZ RIEN AVANT D'AVOIR TRENTE ANS !
Glissez-vous plutôt dans ce personnage beaucoup plus humble et moins spectaculaire mais, à mon avis, infiniment plus intéressant : un poète. C'est à dire quelqu'un en qui vivent tous les poètes du passé et qui porte en lui tous les poètes à venir. Il y a en vous une touche de Chaucer et un soupçon de Shakespeare. Dryden, Pope et Tennyson - pour ne mentionner que les plus respectables de vos ancêtres - stimulent votre sang et poussent parfois votre plume un peu plus à droite ou un peu plus à gauche. Bref, vous êtes un personnage complexe, immensément ancien et continu.
.. Je crois qu'il s'appelait Peabody. Alors même qu'il bannissait tous les arts à la tombe, il s'étouffa avec une rôtie beurrée et la perspective consolante d'aller rejoindre Pline le Jeune dans l'Erèbe ne lui procura pas la moindre satisfaction, paraît-il.
Ils ne peuvent pas raconter des histoires parce qu’ils ne croient pas que les histoires soient vraies.
Nous avons fini par oublier qu’une part importante, majeure de la vie consiste dans des émotions qui concernent des choses comme les roses et les rossignols, le crépuscule, le coucher de soleil, la mort et le destin ; nous avons oublié que nous passons beaucoup de temps à dormir, à rêver, à penser, à lire – seuls.
Parmi toutes les pièces qu’ils ont écrites, il n’y a guère probablement que l’Atalante de Swinburne et le Prométhée de Shelley qu’on lit encore. Toutes les autres ont grimpé aux derniers rayons de nos bibliothèques et glissé leurs têtes sous leurs ailes avant de s’endormir. Personne n’ira de son plein gré déranger leur sommeil.
La rime n'est pas seulement puérile, mais malhonnête