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Critique de StCyr


Le récit couvre 17 heures de la vie de Clarissa Dalloway, une femme mondaine très prise par ses obligations de dame de la haute société et qui s'apprête à donner une réception où le premier ministre est attendu. Pendant sombre de ce personnage, Septimus Warren Smith est un jeune homme que la perte d'un camarade à la guerre fait peu à peu sombrer dans la folie et le conduit au suicide. On peut considérer ces deux personnages comme les personnages principaux, même s'il convient de dire que l'effet polyphonique recherché par l'auteure peut amener à considérer que la vie du Londres des années 20 est le véritable “personnage principal”. En effet, la multiplicité des points de vue, la manipulation du temps du récit avec l'usage de l'analepse, le recours au “courant de conscience” par le discours indirect libre laisse une impression de porosité narrative et en définitive d'une totalité dans le pouls de la vie londonienne, et en fait le digne pendant anglais d'Ulysse de James Joyce.
Le style du livre est une petite musique très agréable, pleine de délicatesse et d'humour ce qui rend sa lecture passionnante. C'est le type même de roman que j'apprécie alliant la sureté du style avec une certaine complexité narrative qui demande la participation active du lecteur qui jouit en retour d'une grande sensation de plénitude dans ce moment privilégié de la lecture.
Saluons la magistrale préface de Bernard Brugière qui éclaire cette oeuvre et en rend l'expérience plus riche de sens et de signification.
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