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Critique de Lune


La précision "chirurgicale" des descriptions peut donner une impression de froideur. Aucun espace n'est laissé au débordement émotionnel, ni du narrateur, ni du lecteur, puisqu'il s'agit de dévoiler et détailler une journée dont les heures s'égrènent, ponctuées par les cloches de Big Ben. Clarissa Dalloway nous entraîne dans un Londres mondain où les classes sociales sont très cloisonnées. Tout au long de ses occupations et rencontres, nous côtoyons une foule de personnages qu'elle croise ou qu'elle connait. Nous assistons à la "dissection" des sentiments et des pensées de chacun placé dans son contexte physique et moral (flash-back, lieu, vie autour du personnage considéré). Nous respirons l'air de cette Angleterre et de l'Union Jack, nous épions les intrigues, les arrivismes, les mal être ,les faiblesses, les déchirures, les snobismes, les lucidités de ces hommes et ces femmes ni plus ni moins meilleurs que d'autres, du réalisme et de la lucidité en somme. Nous devinons Virginia Woolf au détour de réflexions : la description du monde médical est édifiante, le suicide est évoqué (on ne peut s'empêcher de penser à ce qui se passera en 1941). Tout s'adresse à l'intellect et non au coeur. Il s'agit d'une analyse détaillée des heures d'une journée qui emporte mouvements, pensées, rencontres que l'on oublie ou qui se gravent selon l'importance qu'on leur donne. le Temps passe... différent, semblable, ardent, serein.

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