Herman Wouk nous ramène aux origines du conflit mondial le plus meurtrier de notre histoire. Il nous fait côtoyer les hauts dirigeants de cette époque et les petites gens : ceux qui décident de la guerre et ceux qui la subissent.
A travers les personnages de Natalie et de Byron, nous découvrons la situation en Italie et en Pologne lors de l'invasion allemande. Pug et Rhoda nous permettent de voir la géopolitique germano-américaine et Pamela et son père Alistair nous offrent un regard journalistique sur les événements. Autant de personnages qui bougent sur le globe et qui élargissent le prisme des causes/conséquences de la Seconde Guerre Mondiale.
Ces destins s'entremêlent en ces temps troublés. Des amours se lient, d'autres se déchirent, les doutes s'installent quand l'ordre mondial bascule mais
Herman Wouk montre que l'humain s'adapte avant tout et qu'il est presque toujours possible de trouver un peu de réconfort dans chaque situation.
Herman Wouk inclut des passages très politiques et militaires. Ils sont révélateurs de l'écriture de l'époque des années 70 et de la volonté d'apporter des arguments à valeur d'autorité dont on ne peut contredire la véracité. Il faut se rappeler qu'à cette époque, le monde occidental entre dans une phase où il commence à prendre peu à peu connaissance et reconnaît les horreurs de la Shoah.
Cependant ces passages très descriptifs dans les procédures militaires m'ont coupé dans le récit et j'ai déploré de nombreuses pages qui n'apportaient rien à l'histoire que je voulais lire car seul le côté social et les ressentis personnels m'intéressaient dans le livre. J'admets avoir peut-être manqué d'ouverture d'esprit pour apprécier l'intégralité du roman.
Le Souffle de la Guerre est une série en trois tomes, adaptée à la télévision dans les années 80. N'ayant lu les trois tomes, je ne peux chroniquer la série, mais pour les éléments que j'ai lus, je peux dire que la série est très fidèle. Je ne désespère pas de trouver, dans un futur proche, l'envie de lire la suite de la saga (en sautant peut-être les passages trop militaires…).
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