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Critique de celestineh


Quel merveilleux roman que cette odeur de gingembre !

Mary, jeune bourgeoise écossaise prend le bateau en 1903, afin de retrouver son futur époux, en poste comme attaché militaire à Pékin. Elle va assez rapidement déchanter : le jeune époux se révèle radin, peu affectueux et peu compréhensif. La vie conjugale s'écoule entre ennui, déception et réceptions mondaines dans un milieu très conservateur et une maternité arrivée presque trop rapidement. Jusqu'au jour où poussée par une impulsion soudaine, Mary va nouer une brève relation adultère avec un officier japonais. Cette rencontre va bouleverser sa vie.

Le roman est écrit sous forme de journal intime et de lettres que Mary envoie à son amie française. Il se déroule de 1903 à 1942.
L'écriture est classique mais élégante, très agréable à lire. L'ambiance au départ m'a fait penser aux romans de Forster (Avec vue sur l'Arno notamment).

J'ai adoré ce livre qui m'a fait voyager en Chine et au Japon et permet d'appréhender un peu mieux l'histoire et les mentalités de ces pays au début du 20ème siècle, et qui explique la montée du nationalisme japonais.

J'ai aimé aussi ce beau portrait féminin écrit avec pudeur par Oswald Wind. Amateurs de grands mélodrames, ce livre ne me semble pas pour vous car Mary restera toujours très sobre sur ses sentiments même aux pires moments. C'est avec une plume délicate, sans pathos, qu'il nous est raconté la vie et l'adaptation de Mary à une culture qui lui est totalement étrangère.
Ce portrait bien qu'écrit par un homme comporte des accents féministes car Mary s'avère rapidement être une femme volontaire, libre et voulant s'affranchir avant l'heure de tout appui masculin.
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