Tiré de « Que celles qui ont été violées lèvent la main » de Marion Quillard
Alors pourquoi ces chiffres hallucinants et ces raccourcis sont-ils constamment brandis par les organisations internationales, les bailleurs et les médias ? Nzigire, une quadragénaire de Walungu, un village à une cinquantaine de kilomètres de Bukavu, a sa réponse : « Pour que les Blancs aillent chercher l’argent! »
Tiré de « Que celles qui ont été violées lèvent la main » de Marion Quillard
« Les violences sexuelles, c’est sexy. La composante émotionnelle est énorme… », résume dans un haussement d’épaules résigné Alejandro Sánchez, le Women Protection Advisor de la Monusco, la force de maintien de la paix de l’ONU au Congo. La directrice juridique de Médecins sans frontières (MSF), Françoise Bouchet-Saulnier, confirme : « Depuis le Rwanda et la Bosnie, deux stéréotypes de la victime « idéale » déclenchent les dons : l’enfant-soldat et la femme violée. »