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Critique de bdelhausse


Giannis (ou Xannis comme sur la couverture du livre chez Actes Sud) Xanthoulis développe une métaphore sur 377 pages, autour de la transmission, de l'héritage culturel, sociétal et individuel, des origines, des mélanges de civilisations...

Cela fait beaucoup de choses abordées. Et, évidemment, il le fait dans une région qu'il connaît bien et qui fut pendant des siècles le théâtre d'invasions, de traditions, d'échanges... La Grèce et la Turquie. Et Xanthoulis le fait via un jeu de miroir entre 1958, 1998 et le passé plus lointain (lourd de traditions et d'obligations).

Je ne vais pas me risquer à résumer le livre, car vous pourriez comprendre qu'il est probable que je n'ai pas tout saisi... On démarre avec une veuve qui vit dans le passé glorieux de ses origines bourgeoises ou même nobles (ainsi que le lecteur l'apprend plus tard). Pour preuve de ces mélanges culturels, elle porte 3 prénoms, selon leur origine. Elle rencontre un enfant (dont on va suivre le destin de manière plus focalisée) qui voit les esprits, les fantômes.

Que l'on se rassure, les fantômes et les esprits de Xanthoulis sont peu effrayants (à mon avis).

Ilias voit notamment un jeune garçon de son âge... Et on change d'endroit pour aller justement où se trouve ce garçon... chez une autre vieille dame, parente de la première. Les deux dames décèdent et Ilias hérite de celle qui l'avait pris sous son aile. Toute cette aprtie du récit est lente, pesante, avec ce lourd passé, ces traditions helléno-turques qui règlent encore la vie d'une frange de la population (aisée).

On retrouve Ilias 40 ans plus tard, pour un final onirique, où, confronté à son passé, il va péter un câble grave gros "ça comme"... pour parler djeuns.

Je ne me suis pas vraiment amusé. Je n'ai pas pris énormément de plaisir. Au final, on a l'impression que c'est un livre qui n'intéresse que son auteur, qui règle son passé. On a plusieurs récits et cela fait parfois un sacré fouillis. Personnellement, j'aurais vu un récit davantage centré sur Ilias, car sa folie finale vient un peu comme un cheveu dans la soupe. Par ailleurs, il m'a manqué de nombreuses clé pour décoder les imbrications des événements et des personnages. La langue de Xanthoulis est belle, elle suscite de vagues émotions liées au passé, comme la nostalgie. Et je pourrai essayer de lire autre chose de cet auteur. Mais pour ce livre-ci et son propos, un préambule, quelque notes, une postface pour expliquer, mettre en perspective les éléments, cela ne serait pas du luxe.
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