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Critique de Flaubauski


Les baguettes, ce sont les filles, au contraire des poutres, qui sont les garçons, dans une Chine qui connaît encore la politique de l'enfant unique. Inutilité, fragilité de l'une, contre force, qui fait tenir la maison Famille, de l'autre, voici ce qui est ancré dans les esprits, notamment dans les milieux ruraux.

Mais justement, dans l'une de ces familles rurales, au nombre de six filles - non seulement hors-la-loi, mais aussi humiliant pour le père, qui nommera chacune par son ordre de naissance, pour montrer tout l'intérêt qu'il leur porte -, Trois, d'abord, puis Cinq et Six, qui la suivront, vont partir à Nankin chercher du travail, et vont montrer que les baguettes, finalement, ont bien plus de force que prévu pour tenir la maison en place.

Roman qui s'inspire de l'histoire de trois jeunes femmes qu'a rencontré Xinran, Baguettes chinoises a avant tout le mérite de nous décrire précisément la condition féminine chinoise récente, à l'époque où la politique de l'enfant unique avaient encore cours, les exodes ruraux, de plus en plus nombreux en raison du manque de travail dans les campagnes, et le choc culturel qui s'en accompagnait pour les ruraux.

Et puis, au fil des chapitres, l'on s'attache aussi aux trois soeurs, à ce qu'elles deviennent malgré les difficultés rencontrées, à leur désir de montrer à leur père, et finalement au reste de la Chine, que les femmes aussi, et plus encore, parce qu'elles doivent faire plus pour le même résultat, sont une force vive pour le pays.

Deuxième lecture de Xinran, que j'ai préférée à la première, Funérailles célestes.
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