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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Madame Shibata étant la seule femme à travailler au sein de son service, c'est donc à elle qui reviennent systématiquement les tâches comme la préparation du café pour pour l'étage ou le nettoyage de la cuisine.
Lasse de cette injustice, elle va prétendre être enceinte pour y échapper.
Nous allons donc suivre l'évolution de sa fausse grossesse au fil des mois.
J'aimais beaucoup l'idée mais concrètement, je me suis un peu ennuyée par moment, car on ne sait plus trop ce qui est réel ou ne l'est pas.
Pour ceux qui ne connaissent pas trop la vie au Japon, vous pourrez découvrir que le travail y a une importance capitale et que les conditions de vie des femmes sont loin d'être idéales, même avec de bons diplômes, elles n'obtiennent que rarement des postes hauts placés et dès qu'elles se marient, elles sont censées démissionner afin de prendre soin de leur enfant, leur avenir passe donc surtout par la famille.
J'ai trouvé que la fin était assez abrupte et manquait de piquant, avec un tel sujet, je m'attendais à une surprise finale, il n'en est rien et j'ai été déçue.
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Curiosité littéraire du moment, le premier roman d' Emi Yagi met en lumière la place de la femme dans le milieu professionnel, dans la société en général et au sein de sa famille, tout en abordant également la maternité, la solitude et le renouveau.

Auréoloé du prix du meilleur premier roman au Japon, " Journal d'un vide" met en scène une jeune salariée qui s'invente une grossesse pour échapper aux tâches ménagères qui lui incombent injustement dans son entreprise alors qu'elle dispose des mêmes diplômes que ses collègues masculins.Alors que son ventre grossit et que la frontière avec la réalité s'estompe, une question demeure : jusqu'où cette « grossesse » peut-elle aller ? Car, au fur et à mesure que sa grossesse fictive progresse, la frontière entre le réel et le mensonge devient flou et on se pose sans cesse cette question : et si Madame Shibata était vraiment enceinte ?

Délicieusement caustique, Journal d'un vide est un récit plein d'audace et de surprises sur la maternité et la place des femmes dans le monde du travail. C'est frais, original tout en étant assez déstabilisant.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Journal d'un vide d'Emi Yagi est un récit plein d'audace et de surprises sur la maternité et la place des femmes dans le monde du travail au Japon.

Découpé comme un journal de bord, semaine après semaine, nous suivons l'héroïne tout au long de sa fausse grossesse. Même si son entourage professionnel est étonné, nul ne remet en doute cette grossesse bien que pendant des mois le ventre de Madame Shibata reste désespérément plat.

Au fil du roman, une mécanique folle se met en marche tandis qu'une nouvelle vie s'offre à notre héroïne. Sa condition la protège désormais des heures supplémentaires, de la photocopieuse et de la machine à café.

Elle peut enfin se reposer, rentrer plus tôt, prendre des cours d'aérobic prénatale, suivre sa grossesse grâce à une application et même… assister à sa première échographie.

Puis, alors que son ventre grossit et que la frontière avec la réalité s'estompe, une question demeure : jusqu'où cette « grossesse » peut-elle aller ?

C'est un roman vraiment surprenant et singulier que nous propose Emi Yagi. L'autrice nous fait découvrir le monde du travail à la nipponne, les relations sociales policées, le célibat…

Emi Yagi met aussi en lumière la place de la femme dans le milieu professionnel, dans la société en général et au sein de sa famille. Mais elle aborde aussi aussi la maternité, la solitude et le renouveau.

J'ai beaucoup aimé suivre Madame Shibata dans son quotidien et lorsque l'on s'intéresse, comme moi, à la condition féminine, et aux romans qui l'abordent, c'est un récit réellement intéressant que cette problématique dans une société très traditionnelle, où la place de l'homme et de la femme est tellement codifiée.

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Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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Emi YAGI, auteure japonaise, nous offre un premier roman loufoque, drôle mais surtout incroyablement vrai sur les femmes.

Mme SHIBATA est la seule femme de son équipe de travail. Elle s'occupe des tâches ménagères, des corvées, de la distribution du courrier en plus de son travail initial. Jusqu'au jour où elle refuse une tâche car elle est enceinte. Sauf que Mme SHIBATA est seule et surtout, elle n'est pas enceinte.

Démarre alors le journal de cette grossesse, qu'elle simule comme elle peu. Accompagné de son application spéciale femme enceinte, celle ci essaye de copier chaque comportement décrit et profite de ses nouveaux avantages.

J'ai beaucoup aimé ce roman à la fois simple mais comportant quelques éléments de surprises. J'ai surtout apprécié le personnage de Higashinakano, collègue de travail de Mme SHIBATA, qui semble d'abord un peu en dehors du temps mais qui se révèle attachant par son histoire personnel.

Bref, un livre qui sort un petit peu des codes mais qui permet d'en apprendre un peu plus sur la vision de la femme au Japon.
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Mme Shibata est la seule femme à travailler dans l'entreprise donc les tâches ingrates comme le café et le ramassage des poubelles lui incombrent naturellement. Un jour, elle se dit qu'elle n'en peut plus alors elle invente qu'elle est enceinte. Ce roman caustique prend la forme d'un journal de suivi sociétal de grossesse. On suit ainsi Mme Shibata dans son quotidien personnel et professionnel sur fond de dénonciation de la condition des femmes dans les entreprises japonaises et plus largement dans la société japonaise. Même si l'histoire est différente, je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement avec "Stupeurs et tremblements" d'Amélie Nothomb.
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Journal d'un vide c'est le décorticage d'un sentiment de néant que l'autrice nous décrit à travers une situation au début plutôt cocasse où l'héroïne s'invente une grossesse pour avoir enfin la paix et le respect qu'elle mérite au travail et qui va doucement dériver vers un sentiment de confusion générale pour ne pas dire de folie.

Depuis le temps que je suis immergée dans la littérature japonaise je me suis habituée au sentiment de détachement que les auteur.es insufflent à leurs personnages et à leurs critiques de cette société où le collectif prend toujours l'ascendant sur l'individu.
Mais dans Journal d'un vide c'est un pan purement féminin que j'ai découvert et qui en dit long sur le traitement encore semble-t-il réservé aux femmes dans le monde du travail et à cette parenthèse qui leur est réservé lors de leurs grossesses.

L'écriture clinique, quasiment chirurgicale donne à ce récit un sentiment d'anéantissement de l'être qui, part des mensonges va trouver une espèce de rédemption à son droit de vivre sans avoir à justifier de ses choix ou de son envie de changer de mode de vie.

Avec ce mensonge, Mme Shibata va découvrir qu'une autre vie est possible, qu'elle peut suivre ses propres règles en s'accordant autant de moments de plaisir qu'il en existe et ça passe par des changements d'horaire de travail à des menus gastronomiques plus gourmands à une vie sociale possible… jusqu'à ne plus savoir quelle est la frontière entre le réel et le rêve car si au début on sait que cette grossesse est un leurre, les questions s'amoncèlent au fur et à mesure du récit jusqu'à à la chute qui laisse aussi dubitative que perplexe !!

J'ai aimé la critique acerbe de la place de la femme dans le monde du travail japonais voire même dans la société japonaise globale (patriarcat, machisme, hiérarchisation sociale sont encore de mises) tout comme l'ambiance et l'écriture qui sont parfaitement cohérentes par rapport au propos.
Ce n'est pas un livre coup de coeur mais ça reste une lecture éclairante sur l'évolution de la femme dans la société japonaise contemporaine.
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