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Critique de lesptitchats


Les nombreux rebondissements et les nombreuses anecdotes de ce livre font qu'il se lit plutôt bien.
Toutefois, je n'apprécie pas du tout ce livre : sous prétexte de réfléchir aux limites des règles psychanalytiques et à la liberté du thérapeute, il est totalement sexiste!

Les neuf dixième du livre sont consacrés à des psychanalystes mâles (seules deux psychanalystes femelles sont esquissées dans ce livre au détour d'une réunion et deux lignes du roman leur sont consacrées) qui luttent vaillamment contre des patientes voulant absolument coucher avec eux bien qu'ils soient décris comme laids et vieux. Et elles insistent tant et si bien que l'un d'entre eux finit par céder : Seymour. le pauvre! Comme ça a dû être difficile pour lui! Son cas est abordé au tout début du livre et n'est jamais réellement remis en cause par Ernest qui se demandera pendant tout le livre jusqu'à quel point celui-ci avait raison. de mon point de vue, c'est d'ailleurs pénible de lire à longueur de page comment ce vieux bonhomme ne pouvait pas faire autrement et qu'il s'est sacrifié pour le bien de sa patiente qui passe bien sûr avant son confort judiciaire.
Ces deux hommes sont décris comme complètement perdus dans leur relation d'aide et perdu parce qu'ils donneraient trop à leurs patientes et non parce qu'ils profiteraient d'elles. Ce sont les femmes qui réclament ces séances érotiques parfois genoux.
Mieux! Si ces patientes ont des problèmes avec leurs sexualités et avec les hommes, ce n'est pas parce que les hommes qu'elles ont croisés n'étaient pas bien. Je vous le donne en mille : C'est à cause de sa mère et de sa grand-mère que Carol se complait dans la médiocrité de sa vie! Ben voyons!
Heureusement Ernest, l'homme, est là. Et par son intelligence, sa persévérance et sa bonté, il sauvera Carol des affres de sa vie et lui permettra de retrouver bonheur et amour. Et même, on le devine dans le dernier chapitre, de se lancer elle-même comme psychanalyste. Je remarque d'ailleurs que le premier "client" de Carol : Marshal, ne la supplie pas à genoux de coucher avec elle. Ça, c'est une tare réservée aux femmes!
En tout cas, le moins qu'on puisse dire, c'est que ce livre n'a suscité en moi aucune envie de psychanalyse et si je devais m'y mettre, j'éviterais soigneusement monsieur Irvin D. Yalom.

Pour le reste, je pensais que ce livre, sous couvert d'un roman permettrait d'aborder quelques point de théorie psychanalytiques. Pour cela il trace un peu les frontières entre les Jungiens et les Freudiens, et il cite Mélanie Klein.
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