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Critique de JML38


En recherche d'un auteur me permettant de valider la lettre Y du challenge ABC, j'ai découvert Misa Yamamura, une Japonaise spécialisée dans le polar.

De ses deux romans traduits en français, j'ai opté pour « Des cercueils trop fleuris », dont le titre est intrigant tant que l'on n'est pas renseigné sur le cadre dans lequel se déroule l'histoire concoctée par l'auteure.
La visite en terre nipponne du vice-président des États-Unis s'annonce comme un événement à haut risque, d'autant plus que sa fille Catherine l'accompagne pour mieux découvrir la société japonaise et ses coutumes, avec comme principal centre d'intérêt l'ikebana, l'art traditionnel des fleurs, dont elle souhaite approfondir ses connaissances.
Le ministre des affaires étrangères charge son neveu Ichiro Hamaguchi de chaperonner la jeune Américaine, et de veiller sur elle dans ses déplacements.

Le lecteur peu au fait des us et coutumes du pays du soleil levant peut se familiariser dans ce récit avec cet art spécifiquement oriental, consistant à créer les plus belles et originales compositions florales, tout en dégustant un thé préparé suivant la tradition ancestrale également évoquée au fil des pages.
Mais derrière un aspect très policé, conforme à ce que l'on peut imaginer dans cette région du monde, une autre réalité se fait jour. L'ikebana représente pour les écoles réputées un véritable business, une manne financière quasi illimitée procurée par les milliers d'adeptes payant de grosses cotisations, instaurant entre elles une féroce compétition pour obtenir et maintenir une notoriété synonyme de richesse.

Après un chapitre d'introduction relativement long mais très instructif, un premier meurtre touche cette corporation d'artistes floraux. La police locale piétine d'autant plus lorsque le tueur récidive, donnant aux enquêteurs l'impression qu'il suit un plan précis.
Loin d'être effrayée, Miss Catherine se passionne au contraire pour ces affaires criminelles, plus particulièrement pour l'une d'elles typique d'une énigme en « chambre close », en l'occurrence un mystère en pavillon clos. Ichiro, qui n'a d'autre alternative que de suivre le rythme imposé par la fougueuse jeune femme, complète ce duo de détectives qui, bien que parfaitement amateurs, a néanmoins l'oreille d'un commissaire Kariya à l'écoute de toute bonne suggestion.

Le style est alerte, le ton est léger, et je me suis pris à sourire à plusieurs reprises alors même que la série meurtrière continuait. Les deux personnages principaux sont extrêmement sympathiques dans leur quête - quelque peu naïve - de la vérité.
Une jolie découverte que cette auteure, grâce à cette très agréable lecture.
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